Pour les neuf premiers mois de l’année 2025, le montant des dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures, y compris les rétrocessions, s’est situé à 734,4 milliards de FCfa. Les investissements ont été absorbés par les secteurs de l’assainissement, le secteur tertiaire et le domaine ferroviaire.
À fin septembre 2025, le montant total des dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures, y compris les rétrocessions, s’est situé à 734,4 milliards de FCfa. Selon le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2025, elles sont financées par des prêts projets pour un montant de 685,5 milliards de FCfa et des dons en capital pour 48,7 milliards de FCfa. L’analyse de la répartition sectorielle indique que les ressources extérieures sont principalement orientées vers le secteur quaternaire qui a mobilisé 297,5 milliards de FCfa, soit 40,5% du total de ces financements. Ces fonds ont permis pour l’essentiel la poursuite des travaux dans les sous-secteurs de l’hydraulique urbaine et assainissement (87,6 milliards de FCfa) ; du développement social (47,5 milliards de FCfa) ; de l’habitat et de l’urbanisme (37,4 milliards de FCfa).
Le secteur tertiaire vient en deuxième position avec une mobilisation de 276,5 milliards de FCfa, soit 37,6%. Les dépenses dudit secteur sont principalement orientées vers les transports routiers (216,9 milliards de FCfa) et les transports ferroviaires (39,8 milliards de FCfa). Les secteurs primaire et secondaire concentrent respectivement 94,7 milliards de FCfa (12,9%) et 65,7 milliards de FCfa (8,9%). Ces ressources ont été absorbées essentiellement par les sous-secteurs de l’agriculture (68,5 milliards de FCfa) et de l’énergie (50,4 milliards de FCfa). Pour rappel, le déficit budgétaire au terme des neuf premiers mois de l’année 2025 est ressorti à 1.059,0 milliards, soit 4,88% du PIB pour une cible annuelle de 7,82% du PIB. Le Gouvernement s’engage à poursuivre son objectif de consolidation budgétaire à travers la poursuite du renforcement de la mobilisation des recettes intérieures et une meilleure maitrise des dépenses publiques.
La tendance baissière devrait se poursuivre afin de ramener le déficit à la norme communautaire qui est de 3% d’ici 2027. « Nous avons réussi cette prouesse sans réduire la masse salariale ni les dépenses d’investissement au sens brut du capital fixe. Nous sommes parvenus à la faire en réorientant les dépenses superfétatoires à des secteurs beaucoup plus importants. Voilà le travail que nous sommes en train de faire », a justifié le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, le samedi 29 novembre 2025, devant les députés. Il a également souligné l’importance du Plan de redressement économique et social (Pres) pour soutenir la vision de l’État, dans un contexte de resserrement des conditions de financement à l’international.
Demba DIENG

