Dans l’optique de promouvoir l’inclusion économique des femmes dans la filière du lait local, la laiterie du berger, à travers son projet Meliteji Wasu (Lait-travail-réussite-femmes), a signé, ce jeudi 30 octobre 2025, avec le centre Afao, un partenariat d’une année renouvelable. Pour la phase test de trois, 80 femmes seront formées dans ce domaine.
Compter sur la production locale pour satisfaire le besoin en consommation de lait local de notre pays, tel est l’objectif stratégique du partenariat noué entre le projet Meliteji Wasu de la laiterie du berger et l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) soutenue par Mastercard. Selon la directrice du centre, ce projet se veut comme une solution endogène au défi de la souveraineté alimentaire. Car, estime-t-elle, il s’agit de renforcer les capacités de production du pays en matière de lait face à la dépendance de l’extérieur. « L’importation alimentaire coûte à notre pays, notamment celle du lait dont on n’est pas toujours sûr de la qualité, de l’hygiène et du caractère nutritionnel que nous recherchons mais que nous consommons à outrance », déclare-t-elle.
Pour la phase test de trois mois de ce projet, le centre Afao compte entamer aussitôt avec l’appui des professionnels venus de l’Institut technologie alimentaire (Ita). La collaboration avec l’Ita vise, selon Khady Fall Tall, à mieux s’assurer de la qualité de l’hygiène et du respect d’énormes pour produire du lait pasteurisé, du yaourt et toutes les déclinaisons du lait possibles en formation. Au total 80 femmes seront formées, en raison de quatre modules regroupant chacun 20 femmes au maximum. Ce renforcement de capacité vise à garantir une inclusion économique de ces femmes. « L’intérêt de cette formation, c’est que dès la fin de la formation, avec un peu d’accompagnement, elles peuvent commencer à travailler », indique la directrice d’Afao.
Dr Arona Diaw directeur de Wasu du Sénégal et du Mali, souligne que le projet Meliteji déployé dans quatre pays de la sous-région cherche l’émergence et l’épanouissement de la femme à travers la filière lait. Selon lui, ce partenariat est beaucoup plus un accompagnement qu’un appui ponctuel. À long terme, l’objectif, souligne-t-il, est estimé à plus de 1600 femmes enrôlées. « Je pense qu’en démarrant cette phase test, on a une meilleure idée sur le modèle d’accompagnement parce qu’on veut accompagner sur toute la chaîne jusqu’à la distribution », affirme-t-il.
Mohamed DIENE (Correspondant)


