Ce vendredi 31 octobre 2025, l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (Unams) s’est rendue à Touba pour évaluer la situation de ses membres. À cette occasion, la présidente des mareyeuses et micro-mareyeuses, Fatou Diagne, a exprimé ses préoccupations face aux difficultés rencontrées par ses homologues du secteur à Touba.
Rareté de la ressource, manque de moyens financiers… Les femmes mareyeuses de Touba rencontrent de nombreuses difficultés. La présidente des mareyeuses et micro-mareyeuses de l’Unams sollicite l’intervention de leur ministre de tutelle pour trouver des solutions à ces problèmes. D’emblée, elle a plaidé pour un marché à poisson de dernière génération à Touba. Ce qui va, selon elle, améliorer les conditions de travail des femmes qui font face à des difficultés liées à l’insécurité.
En outre, la présidente des mareyeuses et micro-mareyeuses souligne que la rareté du poisson sur le marché est un problème généralisé, avec une demande qui excède l’offre. Selon elle, les femmes mareyeuses, qui achètent souvent à crédit faute de moyens financiers, sont particulièrement touchées par cette situation, qui contribue à la hausse des prix. ‹‹ Les femmes ne peuvent pas acheter du poisson. Au contraire, on leur donne à crédit, raison pour laquelle elles achètent à des prix exorbitants ››, a-t-elle déploré, précisant que si les femmes mareyeuses avaient la possibilité d’acheter au comptant, elles pourraient fixer leurs prix et mieux contrôler leur activité. Malheureusement, à Touba, ce sont elles qui sont contraintes d’accepter les prix imposés par leurs fournisseurs, qui ont pris le dessus sur les revendeuses.
Face à ces difficultés, Fatou Diagne a lancé un appel au ministre de tutelle pour qu’il apporte son soutien aux femmes mareyeuses de Touba, qui jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement en poisson pour les populations locales. ‹‹ Ces femmes ont besoin d’accompagnement, de formation, mais également de financement pour pouvoir exercer leur métier ››, a-t-elle clamé.
Face au problème de l’insécurité, les femmes mareyeuses sont invitées à collaborer étroitement avec les autorités locales pour mettre en place des solutions efficaces, selon Fatou Diagne.
Birane Diop (Correspondant)


