Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Daouda Ngom, a effectué, le jeudi 27 novembre, une visite de terrain dans trois établissements d’enseignement supérieur. Cette activité lui a permis de recueillir les préoccupations et de discuter des projets structurants.
Dans un contexte de réformes profondes initiées à travers l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Antesri), le Pr Daouda Ngom, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, s’est rendu, le jeudi 27 novembre, dans trois établissements stratégiques de son département. Une démarche volontariste qui vise, selon lui, à recueillir les préoccupations de ces structures afin de valoriser les acquis et accompagner la mise en œuvre de projets structurants.
La première étape a été consacrée à l’Agence nationale de recherche scientifique appliquée (Anrsa). Créée en 2008, sa mission est de promouvoir la valorisation des résultats de la recherche. Sur les lieux, le Pr Ngom est revenu sur cet esprit. « Dans le langage populaire, on dit souvent qu’on trouve des chercheurs qui cherchent, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche. Cela signifie qu’il faut valoriser les résultats qui dorment encore dans les tiroirs et les bibliothèques. L’Anrsa doit y contribuer pleinement », a-t-il déclaré.
Au-delà du diagnostic, il a pris l’engagement de renforcer l’efficacité de l’agence, notamment dans la mise à l’échelle des innovations scientifiques capables d’impacter durablement l’économie nationale.
La visite s’est poursuivie à l’Institut sénégalo-britannique pour l’enseignement de l’anglais (Isbea). Une structure historique et stratégique dans la formation des compétences linguistiques. Un retour aux sources chargé d’émotion pour le ministre, car étant un ancien étudiant de l’institut. « Je suis alumni de l’Isbea. Il y a vingt ans, j’y suivais des cours, alors que j’étais fonctionnaire. C’est dire l’importance de cet institut qui a formé des générations d’étudiants et de fonctionnaires », rappelle Daouda Ngom.
Il en a profité pour insister sur le rôle déterminant de l’anglais dans un monde interconnecté. « Qu’on le veuille ou non, l’anglais est aujourd’hui l’outil international de communication », a-t-il indiqué, promettant de renforcer l’établissement dans son offre de formation. « Avec une équipe expérimentée et engagée, l’Isbea redeviendra un pôle majeur de compétences linguistiques », a-t-il affirmé.
La directrice de l’Isbea, Marème Thiao, a saisi l’occasion pour évoquer les ambitions de l’établissement. « Nous voulons faire briller l’Isbea. L’anglais ne doit plus seulement être une matière à étudier, mais un outil pour travailler », a-t-elle souligné.
Après l’Isbea, cap sur l’Université Rose Dieng France-Sénégal (ex-Campus franco-sénégalais). Une institution hybride et innovante fondée sur un accord intergouvernemental entre Dakar et Paris. « C’est une université spéciale au Sénégal, avec une gouvernance paritaire et un modèle qui met au cœur l’équité, la qualité et la réussite », a souligné Daouda Ngom.
Il a insisté sur l’approche professionnalisante de l’institution. « Le focus sur l’employabilité est fondamental. Trop souvent, on nous reproche de former des produits qui ne sont pas directement opérationnels. Ici, la formation duale permet de délivrer des profils immédiatement opérationnels », a noté le ministre.
Il a également félicité l’université pour le choix de ses filières : génie industriel, data et intelligence artificielle, bioproduction pharmaceutique. « Ce sont des domaines prioritaires de la Vision “Sénégal 2050”, qui prône un Sénégal juste, souverain et prospère, adossé à un capital humain de qualité », a-t-il rappelé.
Le directeur de l’établissement, le Pr Mamadou Sarr, est revenu sur ce projet académique orienté vers l’employabilité à travers des partenariats avec le secteur privé et des acteurs internationaux comme l’Agence française de développement (Afd). « Vous pouvez compter sur le ministère pour vous soutenir dans votre projet académique et dans la consolidation de l’excellence », a promis le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Daouda DIOUF

