Face à une prévalence qui reste préoccupante (1,5%) dans les régions du Sud, le projet « innovant et inclusif vers un avenir sans Sida… » (Faies) ciblant les jeunes de 15 à 24 ans vient redonner de la force à la prévention et à la prise en charge du VIH en Casamance. Une nouvelle étape décisive dans la quête d’un futur sans Sida au Sénégal.
ZIGUINCHOR– La Casamance se dote d’un puissant levier dans la lutte contre le VIH/Sida, avec le lancement du projet Faies, initié en synergie par les régions de Ziguinchor et de Sédhiou, en partenariat avec des acteurs italiens. Cette initiative mise sur une approche communautaire forte, centrée sur la sensibilisation, la prévention et la promotion du droit à la santé pour tous.
Lors de la cérémonie de lancement, le directeur régional de la santé de Ziguinchor, le commandant Youssouph Tine, a salué un projet « innovant », né d’un processus de cocréation avec les territoires directement concernés par la maladie. Selon le médecin-militaire, malgré les avancées enregistrées au niveau national, « les régions du Sud restent les plus affectées », avec un taux de prévalence estimé à 1,5 %.
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Ainsi, le commandant Tine a mis en avant l’urgence de raviver la communication de proximité, en particulier auprès des jeunes de 15 à 24 ans, une frange de la population où les nouvelles infections progressent à nouveau.
«Nous devons renforcer le système de santé et le système d’information sanitaire pour mieux anticiper et agir», a insisté le directeur régional de la Santé, soulignant que Faies représente un appui stratégique pour relever ces défis. En misant sur la recherche, la coordination et la solidarité territoriale, le Sénégal confirme sa volonté de ne laisser aucune région en marge de la lutte.
La Casamance, longtemps en première ligne face au VIH, voit ainsi se profiler une nouvelle dynamique d’espoir et de résilience. Avec Faies, la bataille se poursuit, mais l’horizon se dégage vers une génération libérée du Sida.
Gaustin DIATTA (Correspondant)


