Maire de la commune de Djinaky, Alphousseyni Diémé se dit satisfait du dénouement heureux intervenu après le kidnapping du militaire survenu le 13 avril 2025 dans sa localité par une bande armée. « Nous avons accueilli la nouvelle avec beaucoup de satisfaction », a confié l’élu territorial au Soleil.
Il a salué la médiation des différentes parties engagées dans les négociations – autorités étatiques, hommes armés, bonnes volontés et acteurs de la paix – qui a permis la libération du militaire après sept mois de captivité. « C’est vraiment une bouffée d’oxygène et c’est tant mieux pour la Casamance, qui a encore besoin de paix pour profiter de ses immenses opportunités », a déclaré Alphousseyni Diémé.
La disparition du militaire avait été vécue avec beaucoup de déception par les populations et les autorités locales. Il y a deux ans, un accord important avait été signé à Mongone, dans la même zone, consacrant le dépôt des armes au niveau du front Nord. Cette étape, selon le maire de Djinaky, devait permettre un « apaisement le plus total et le plus définitif » de la Casamance.
Du côté de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, la libération du militaire a été accueillie avec joie. Pour sa présidente, Ndèye Marème Thiam, il s’agit d’un pas important dans le processus de paix. Elle souligne également les progrès réalisés dans les déclarations faites par les deux parties en faveur d’une paix définitive en Casamance.
« Dans ce sens, nous les encourageons à continuer. Il reste encore du travail à faire. Il reste des détenus liés au conflit armé, et nous souhaitons que les mêmes efforts qui ont été faits par le MFDC soient réalisés par l’État du Sénégal pour la libération de tous les détenus du MFDC », a suggéré Ndèye Marème Thiam. Elle avait mené un plaidoyer auprès des personnes concernées pour obtenir la libération du militaire pris en otage par des éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Kadidiatou SONKO (Correspondante)

