Dieu semblait pourtant avoir mis toutes les chances du côté du Sénégal : un parti atypique, un leader charismatique, une jeunesse éveillée et déterminée, puis, en point d’orgue, la victoire éclatante de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle de mars 2024. Tout paraissait donc prêt pour lancer l’agenda de rupture et les réformes majeures censées redessiner le destin du pays. Mais voilà que les vieux réflexes du « Système » resurgissent. Appuyés par certains journalistes, des acteurs de la société civile et des influences extérieures, ses piliers veulent renverser la table, discréditer le projet et saboter cette dynamique de transformation sociale et économique. Et c’est un baron du régime déchu (ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby) et ex-chef de cabinet de Macky Sall) qui lève finalement le voile sur un présumé plan en trois actes : fracturer la relation entre le Président de la République et son Premier ministre, pousser Ousmane Sonko hors de la Primature, puis mettre fin à l’aventure politique du duo porté au pouvoir par une mobilisation citoyenne inédite. « Diomaye et Sonko, c’est la peste et le choléra. Il faut s’en débarrasser au plus vite », lâche-t-il, sans retenue, au micro de la Radio Futurs Médias (Rfm). Une déclaration brutale, mais révélatrice de ce qui se trame dans l’ombre. Faut-il s’en étonner ? Pas vraiment. Depuis des mois, les mêmes voix ressassent les mêmes attaques sur les mêmes plateaux. Mais jamais un acteur politique de ce calibre n’avait poussé l’aveu aussi loin, confirmant les alertes répétées d’Ousmane Sonko : ce n’est pas l’homme qu’on vise, mais le « Projet ». Son essence. Ses architectes. Et tous ceux qui se battent pour son aboutissement. Aux « pastéfiens », et plus largement aux Sénégalais résolument engagés pour la rupture, de répondre avec fermeté et vigilance. Les enjeux sont immenses, les défis cruciaux. Face à ce moment de vérité, une attitude s’impose : l’unité des patriotes. L’intelligence politique commande de mettre de côté les contradictions internes. Et les premiers à montrer la voie doivent être Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye – un duo que tous les patriotes veulent voir plus soudé que jamais – non pour servir un camp, mais pour défendre l’intérêt supérieur de la nation. Car sur le terrain, l’inquiétude grandit. Il suffit de traverser les quartiers, de tendre l’oreille dans les grands-places pour mesurer la gravité de la situation. Beaucoup craignent que cette aventure politique, porteuse d’un immense espoir, ne s’étiole dans la division. Et ils ont raison : Sonko et Diomaye incarnent bien plus qu’un ticket présidentiel. Ils symbolisent un tournant historique, l’affirmation d’un continent longtemps dominé, mais désormais prêt à écrire son propre destin — libre, digne, sans complexes. Et c’est d’ailleurs tout heureux de voir l’enthousiasme et la forme affichés, hier, par le Premier ministre Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale : un message d’engagement renouvelé pour l’État, du respect de l’agenda républicain et patriotique. Un tandem renforcé, plus uni et solidaire que jamais. Bien évidemment, le contraste est saisissant. Pour les opposants et tous ceux qui avaient fini par célébrer la séparation de Diomaye et Sonko, c’est un camouflet, une journée triste et une nouvelle déchirante. Et pour le Sénégal, un point de basculement : le système s’écroule et le duo déroule, ouvrant de réelles perspectives pour notre pays.
Depuis des mois, les mêmes voix ressassent les mêmes attaques sur les mêmes plateaux. Mais jamais un acteur politique de ce calibre n’avait poussé l’aveu aussi loin, confirmant les alertes répétées d’Ousmane Sonko : ce n’est pas l’homme qu’on vise, mais le « Projet ».
abdoulaye.diallo@lesoleil.sn

