14 février. Pour les romantiques, les « fleur bleue », les sentimentaux, les amoureux transi, les passionnés, les compulsifs, pour tout le monde, c’est la fête de l’Amour. L’occasion de rappeler que dans un monde aussi fou, chamboulé par des querelles, des guerres, il faut s’aimer pour le rendre beau.
Alors oui, certains diront que ce n’est pas dans nos coutumes que de fêter la Saint-Valentin. Que l’Islam, religion pratiquée par la grande majorité de la population, ne l’admet pas. Mais ce que ces objecteurs de conscience oublient, c’est que Dieu est Amour. C’est ce sentiment, dans sa splendeur, sa passion, sa chaleur et ses appréhensions, qui donne sens à nos vies. C’est lui qui meut les cœurs, les fait battre d’envie, de rêve, de désir. C’est lui qui, tard le soir, nous envoie au septième ciel. Et c’est lui qui, dans les moments de doute, nous permet de nous agripper à un sourire, un câlin, une promesse.
Que l’on soit jeune, vieux, homme, femme, musulman, chrétien, romantique assumé ou amoureux transi, on rêve tous de quelqu’un qui nous tienne la main vers l’éternité. C’est dans ce sens que la Saint-Valentin sonne comme un rappel, un petit mémo sur le tableau de nos vies, afin que nul n’oublie que l’Amour, le seul, le vrai, existe encore. Il doit être notre moteur, notre phare dans la tempête.
L’Amour c’est celui de Rose et Jack, Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, Hazel Grâce Lancaster et Augustus Waters… Mais c’est aussi celui de Malick et Bineta, Olivier et Christine, X et Y. Il n’a pas de visage, pas de nom, il est celui des riches, des pauvres, des gens bons et de ceux qui le sont moins. Il tombe du ciel par un coup de foudre, ou alors se construit petit à petit à force de discussions, de sourires, de confidences. Il n’a pas de règle, pas de barrière, pas de frontière. Il a tous les visages du monde, toutes les appellations… Dans son infinie bonté, l’Amour ne réclame qu’une seule chose, c’est d’être vécu, calmement, tendrement, passionnément.
Le plus beau spectacle auquel on puisse assister dans la vie, c’est de voir les yeux d’une personne amoureuse. Alors, même si c’est difficile de nos jours, même si certains peuvent s’en moquer, même si certains en doutent, l’Amour existe encore. Il suffit d’y croire, d’essayer, et quand on l’a, il faut le chérir. Qu’il dure toute une vie ou le temps d’une rose, il faut le vivre. Ce qui fait notre essence, notre humanité, c’est d’aimer. Car, comme l’a si bien dit Alfred de Musset dans son poème La nuit d’août : « Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore. Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé ».
Que vive l’Amour. Joyeuse Saint-Valentin
Roméo