Le nouveau ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Amadou Ba, a donné le ton dès sa prise de fonction ce lundi, en appelant l’ensemble des personnels de son ministère à « œuvrer sans relâche pour qu’ensemble, nous puissions repositionner le secteur de la culture au cœur de la croissance ».
Prononçant ces mots lors de sa passation de service avec sa prédécesseure Khady Diène Gaye, en présence du secrétaire d’État à la Culture, des Industries créatives et du Patrimoine historique, et du directeur de la Culture, Amadou Ba a insisté sur le caractère structurant du secteur culturel pour le développement national. « Nous devons susciter des initiatives en matière culturelle, tout en ayant en ligne de mire un développement du Sénégal porté par la bonne gouvernance, l’éthique administrative et l’inclusion sociale », a-t-il affirmé.
Pour le nouveau ministre, la culture ne peut rester un domaine périphérique : elle façonne le capital humain, indispensable, selon lui, à affronter les défis sociaux et économiques. Il veut aussi « consolider les recettes et les emplois générés par le secteur et d’œuvrer à la préservation du patrimoine culturel, au financement et à l’innovation pour une modernisation saine de la culture ».
Amadou Ba appelle à la mobilisation de tous les acteurs — institutionnels, locaux, culturels, techniques et financiers — pour atteindre ces objectifs. Il souligne que la synergie entre culture, artisanat et tourisme « n’est pas superficielle, bien au contraire, elle découle d’une vision éclairée des plus hautes autorités d’impulser et de valoriser la richesse artistique au soutien de la transformation systémique de l’économie ».
Parmi ses priorités figure la territorialisation des politiques publiques par l’implantation de Maisons de la culture et des arts, pour une réappropriation locale du patrimoine.
Khady Diène Gaye, sa prédécesseure, pour sa part, a profité de ce moment pour rappeler les réalisations de son mandat : la construction de la Bibliothèque nationale, l’achèvement du site de l’École nationale des arts et métiers de la culture, la mise en place des Maisons d’art et de culture de proximité, ou encore l’inscription du Magal de Touba au patrimoine mondial de l’Unesco.