Dans une ville de Benghazi retrouvée, avec une sécurité assurée, les autorités libyennes, amenées par le maréchal Khalifa Belqasim Haftar, veulent offrir au monde entier l’image d’un pays, ou d’une partie du pays, qui avance et prospère avec l’organisation de la première conférence de l’Union maghrébine des journalistes (Umj). Une conférence qu’elles soutiennent et parrainent d’ailleurs.
BENGHAZI- Le Premier ministre libyen, Dr Osama Hamad, a lancé, le samedi 12 avril à Benghazi, les travaux de la première conférence générale de l’Union maghrébine des journalistes (Umj). Placée sous le thème « Pour une presse maghrébine unifiée », la conférence, qui s’est déroulée du 12 au 14 avril, a vu une large participation de représentants des médias arabes et africains. Elle est parrainée par le Département des Affaires africaines du commandement général des forces armées arabes libyennes et soutenue par le gouvernement libyen. Elle a enregistré la présence de 23 pays du monde arabe et africain.
Le Premier ministre libyen a assuré que la « création et la fondation de cette institution maghrébine pour les journalistes constituent une occasion opportune de renforcer la coopération et l’intégration professionnelle entre les journalistes des pays de l’Union du Maghreb et de défendre la liberté de presse et d’expression ».
Dr Osama Hamad a aussi appelé à développer les « meilleures méthodes qui doivent être suivies pour développer les capacités des journalistes dans les États membres, améliorer les conditions de travail journalistique ». Il s’agira, au regard du chef du gouvernement libyen, d’« encourager une couverture médiatique équilibrée et responsable et un renforcement du rôle du journalisme par le raffermissement du sentiment d’appartenance à un espace commun et en coordination avec les organisations régionales et internationales concernant la liberté de presse et les droits des professionnels des médias ».
Dr Hamad est revenu à la centralité du rôle des journalistes qui se doivent, dans un « discours médiatique unifié », de mettre celui-ci au « service de nos enjeux, loin du langage de la haine ou de la falsification des faits pratiquée par certains professionnels des médias idéologiques qui nuisent à cette profession pourtant respectée et appréciée comme quatrième pouvoir dans les pays développés ».
« Transmettre la vérité »
Au nom de cette vérité, il a voulu que la présence de nombreux professionnels des médias dans la ville de Benghazi soit une opportunité de « transmettre la vérité au monde entier, la vérité de ce que les villes de l’est du sud (de la Lybie) connaissent en termes de reconstruction et de développement sans précédent, de sécurité et de sûreté ». Mais aussi à ne pas « prêter attention aux trompettes de mensonges et de faussetés qui trompent délibérément et influencent la direction de l’opinion publique locale et internationale contrairement à la réalité ».
Présentant la ville de Benghazi comme « prospère », le Premier ministre a souligné que les « Forces armées libyennes, dirigées par le maréchal Khalifa Belqasim Haftar, ont mené une guerre contre les terroristes au cours de laquelle des vies et du sang ont été sacrifiés, aboutissant à l’élimination complète des forces des ténèbres qui avaient répandu la corruption sur terre, et le processus de reconstruction et de développement a commencé ».
L’un des constats forts de l’actuel chef du gouvernement est que la sécurité et la sûreté sont assurées, faisant de Benghazi et du sud une « destination » pour des investisseurs, et un lieu sûr pour l’organisation et le déroulement de forums, conférences, d’expositions…
La conférence a été suivie par le député Ibrahim Al-Zaghid, un représentant du commandement général, le lieutenant-général Abdul Karim Hadiya, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Dr Abdul Hadi Al-Huwaij, et de nombreuses autres autorités.
Le président intérimaire de l’Union maghrébine des journalistes, le Mauritanien Mohamed Salem Ould Dah, a rappelé les objectifs de l’organisation créée en 2021 : renforcer les capacités des journalistes, dynamiser les relations et échanges entre les journalistes, défendre la liberté de presse. La rencontre de Benghazi est vue comme un « événement historique organisé pour la première fois en Libye ». Elle constitue une plateforme stratégique pour raffermir la coopération médiatique arabe et africaine, échanger des expertises professionnelles et élargir les cadres de coordination entre les institutions journalistiques.
De notre envoyé spécial Ibrahima Khaliloullah NDIAYE