Pendant quatre jours, Dakar se muera en véritable laboratoire des ambitions francophones dans l’enseignement supérieur et la recherche. Sous le haut patronage du président de la République, la capitale sénégalaise accueillera, du 3 au 6 novembre, la 19e Assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf) et la 5e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique. Plus de 800 décideurs académiques, 30 ministres, 200 chercheurs et étudiants sont attendus sur place, aux côtés de 10 000 participants en ligne.
Cette mobilisation internationale marque, selon l’Auf, « un moment institutionnel fort pour l’avenir du réseau universitaire francophone ». L’événement, qui se déroulera dans des lieux emblématiques comme le Grand théâtre national ou le Musée des civilisations noires, sera « placé sous le signe du renouvellement et de la continuité », avec l’élection du nouveau Conseil d’administration et la validation de la stratégie 2025-2029.

Pour l’Auf, l’enjeu est clair. « Cette dynamique de collaboration doit permettre à la Francophonie universitaire de continuer à innover et à contribuer efficacement au développement économique, social et culturel des sociétés », lit-on dans un document qui nous est parvenu.
La jeunesse francophone au centre des débats
En continuité, la 5e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique se tiendra du 4 au 6 novembre au Centre de congrès. Les thématiques choisies font écho aux transformations à l’œuvre dans les campus et laboratoires francophones : mobilité étudiante, publication scientifique, entrepreneuriat, plurilinguisme. « Les échanges mettront l’accent sur la mobilité étudiante, la publication scientifique, l’entrepreneuriat et le plurilinguisme », indique l’Auf.
La jeunesse bénéficiera d’une forte mise en lumière, grâce notamment au réseau CLÉF, symbole d’un engagement renouvelé pour « promouvoir la créativité, la mobilité et l’insertion professionnelle des jeunes ».
Une séquence dédiée analysera le rôle grandissant joué par le continent africain dans la recherche francophone. Elle ambitionne de « mettre en valeur la contribution croissante de l’Afrique à la recherche mondiale et d’encourager la création de nouveaux pôles d’excellence ».
Le Programme international de mobilité étudiante francophone (Pimef) sera l’un des principaux dossiers étudiés, avec pour objectif de proposer « des solutions concrètes et des recommandations stratégiques » afin de renforcer la circulation des compétences et des talents.
Dialogue interculturel
À travers ces rencontres, l’Auf rappelle son rôle structurant à savoir « accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et agir pour une Francophonie scientifique inclusive et innovante ». Avec plus de 1 000 membres dans 120 pays, elle demeure « le premier réseau universitaire francophone au monde, engagé dans le renforcement des capacités et la valorisation de la recherche francophone ».
L’organisation a enfin souligné « l’importance de la coopération scientifique francophone comme moteur de développement durable, de dialogue interculturel et de rayonnement international ».
Pendant quelques jours, Dakar sera ainsi « le cœur battant d’une Francophonie en action, tournée vers l’avenir et portée par la jeunesse ». Une vitrine vivante où « l’union entre savoirs, diversité linguistique et innovation » se mettra au service du progrès.
Salla GUEYE


