Ouverte du 17 au 27 juillet, la sixième édition du Festival des 72 Heures de Yarakh est devenue un puissant catalyseur d’insertion sociale, de métamorphose urbaine et de créativité populaire. L’événement porte cette année sur le thème : « Insertion et transformation : jeunesse, arts et environnement ».
À l’initiative de l’artiste Ahmadou Bamba Ndiaye, rappeur et acteur communautaire connu sous le nom de B Free, le Festival des 72 Heures de Yarakh s’est imposé depuis 2018 comme un levier d’insertion, de transformation urbaine et d’expression artistique.
La sixième édition (du 17 au 27 juillet) a mobilisé cette année, selon les organisateurs, plus de 5000 participants autour d’activités diverses : formations, actions communautaires, causeries, projections et performances artistiques.
« 75 jeunes ont été formés au langage audiovisuel, à la communication digitale, à l’éco-entrepreneuriat ou encore à l’entrepreneuriat féminin, avec des ateliers pratiques sur la fabrication de produits d’hygiène », a expliqué Ahmadou Bamba Ndiaye, directeur du festival.
Dans le même temps, a-t-il ajouté, des actions citoyennes fortes ont été menées : « set setal » et actions de transformation urbaine, une série de causeries engagées, notamment sur le leadership féminin, marquée par l’intervention inspirante de Mme Khoudia Diagne, ex-directrice de la Culture ».
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À cela s’ajoute l’achèvement d’un projet baptisé « L’Avenue de la Culture », qui prend la forme d’une galerie et d’une école à ciel ouvert.
« Initiée en 2024 et achevée cette année, l’Avenue de la Culture rend hommage aux figures emblématiques de la culture sénégalaise. Sur 120 mètres de fresques murales se succèdent les visages de Moussa Sène Absa, Matador, Pr Massamba Guèye, Didier Awadi, les Frères Guissé, Mamadou Diol, Amadou Fall Ba, Docta, Malal Talla (Fou Malade) et Big D, immortalisés par les graffeurs du festival », a indiqué Ahmadou Bamba Ndiaye.
En outre, a-t-il souligné, cette avenue est aussi le fruit d’un programme de formation. « Plusieurs jeunes de Hann ont été formés aux métiers de l’art visuel dans le cadre du festival, puis ont collaboré aux côtés d’artistes professionnels pour la réalisation des fresques. Une expérience unique de professionnalisation, d’apprentissage et de valorisation du talent local, qui confirme notre ambition de faire de Hann une véritable galerie d’art à ciel ouvert », a informé B Free.
Ce rendez-vous annuel, ancré dans la commune de Hann Bel-Air, est devenu « une plateforme d’espoir, d’innovation et d’engagement citoyen ». L’édition de cette année porte sur le thème « Insertion et transformation : jeunesse, arts et environnement ».
Par Ibrahima BA