Sous le signe du leadership féminin et du développement personnel dans les cultures urbaines, la 3ᵉ édition du Festival des musiques urbaines féminines de Kolda a démarré le jeudi 6 novembre 2025, dans l’après-midi. L’ouverture s’est tenue sur le terrain de basket du Cdeps. Pendant trois jours, 70 jeunes filles profiteront de formations pratiques et d’un panel dédié aux mutilations génitales féminines (MGF).
La 3ᵉ édition du Festival des musiques urbaines féminines de Kolda s’est ouverte triomphalement le 6 novembre au terrain de basket du Cdeps, sous un soleil radieux. Placée sous le thème « Leadership féminin et développement personnel dans le milieu des cultures urbaines à Kolda », elle est initiée par Coumbis Events et se déroule sur trois jours intenses. Soixante-dix jeunes filles issues des trois départements de la région participent à des ateliers de formation (leadership, audiovisuel, graffiti), à des panels et à des performances artistiques. Objectif : briser les stéréotypes, révéler des talents et outiller les participantes pour conquérir des espaces décisionnels souvent masculins.
Coumba Faye, animatrice culturelle et directrice du festival, rayonne : « Ce thème est d’actualité et apporte une plus-value inestimable au développement culturel des femmes. » Elle insiste sur la diversité des métiers urbains : « Au-delà du chant et de la danse, il y a la production, le graffiti, l’audiovisuel. Nous voulons mettre les filles en confiance pour exprimer leur potentiel. »
Point d’orgue : un panel sur les mutilations génitales féminines (MGF) prévu le 8 novembre, sujet tabou mais crucial dans le Fouladou.
Ndèye Aby Guèye, directrice du Centre culturel régional, honore l’événement : « C’est un pilier de l’équité. Le festival promeut l’inclusion des femmes dans les cultures urbaines. » Elle note une grande évolution malgré les moyens limités et appelle les Koldois à s’approprier « leur festival ».
Bakary Malang Seydi, parrain, émeut l’assemblée : « J’accompagne une sœur battante, résiliente. » Il exhorte mairie et conseil municipal à inscrire l’événement dans l’agenda culturel annuel : « Ce n’est pas du folklore, mais un outil de développement. Le capital humain est au centre. »
Malgré les défis logistiques, cette édition marque une maturité croissante. Le festival transcende la fête pour devenir un incubateur de leaders. En Fouladou, où les traditions dominent, il offre un miroir aux jeunes filles : vous pouvez briller, décider, créer. Kolda vibre. Les voix féminines s’amplifient. Rendez-vous ce week-end pour des débats salvateurs et des talents qui émergent.
Tidiane SOW (Correspondant)


