Animateur de l’émission Academie Ramadan à Malikia TV, acteur dans des séries sénégalaises et fervent disciple de la Tijaniyya, Seydou Nourou Kane Diallo met sa passion pour les médias au service de sa foi. Entre communication du Gamou, création de vlogs pour faire connaître la Hadara et rôles marquants à l’écran, il conjugue engagement religieux et carrière artistique avec une même conviction.
Costume africain, bonnet bien ajusté et chapelet autour de la taille, il ne faut pas chercher loin pour faire la corrélation entre lui et la Tijanniya. Et son nom Seydou Nourou Kane Diallo ne laisse plus l’ombre d’un doute. « Tuur dafa diss », dit-on .Et pourtant son prénom en hommage à Thierno Seydou Nourou Tall, un grand érudit et disciple de Seydi El Hadji Malick Sy, il le porte avec une fierté perceptible au ton de sa voix.
« Je suis Talibé Cheikh et je suis fier de le clamer haut et fort », dit-il d’un air complètement enjoué. Une joie qui accompagne toujours le journaliste, particulièrement en période de Gamou. « Le Maouloud est très important pour nous et c’est un plaisir de participer à la réussite de cet évènement à travers la Cellule Zawiya Tijanniya (Cezat) », confie le responsable du pôle partenariat et protocole du Cezat. Actif dans la communication du Gamou, Seydou Nourou Kane Diallo fait de la vulgarisation de l’évènement un véritable sacerdoce. Et pour marquer le coup, le présentateur à Malikia Tv a mis sur pied « les vlogs de Nourou ».
Ce concept, Seydou Nourou l’a initié dans un seul but : Faire mieux connaitre la Hadara. « Lorsque j’ai fait des recherches sur les réseaux sociaux, j’ai vu qu’il n’y avait pas vraiment de vlogs qui parlaient de la Hadara. Je me suis dit pourquoi pas me lancer dans ce sens et montrer ce qui se fait aussi bien à Tivaouane que dans les cinq autres continents», explique le fervent tidiane. Lancé en mai dernier, « les vlogs de Nourou » visent à vulgariser les activités de la tariqa Tijaniyya. Programmes culturels et scientifiques, ziaars, voyages sur les traces de la Tijanniya, l’homme de médias veut donner plus d’aura à la tariqa à travers ce qu’il maitrise le mieux : les médias.
Les médias au service de la Tariqa
L’entrée de Seydou Nourou Kane dans le milieu ne va pas se faire du tic au tac. Après des études primaires à Bargny, sa ville natale, il part poursuivre ses études à Vélingara. Il y obtient son Bfem et son Baccalauréat. Par la suite, le ressortissant de Bargny va y suivre un programme axé sur les centres multimédia communautaires en 2006. Il démarre ainsi une formation sur les métiers de l’audiovisuel. «Technicien radio, monteur, journaliste, présentation. J’ai fait toutes les formations », se souvient l’homme de médias.
En 2009, Seydou Nourou Kane Diallo suit d’autres horizons et atterrit en Gambie. Il y continue à taquiner la radio mais aussi la télévision. En 2015, il revient au Sénégal et propose ses services à différents médias. Top Fm, Sen Tv, Télé Dakar international, il multiplie les expériences. Mais en 2021, son marabout Serigne Abdou Hamid Sy et coordonnateur de la Cellule Zawiya Tijanniya (Cezat) lui parle du projet Malikia Tv. «J’ai vu cela comme une opportunité de contribuer pleinement à la vulgarisation de la Tariqa », a fait savoir l’animateur de l’émission Salaam Matinale .
Mais du petit écran aux grandes productions cinématographiques il n’y a qu’un pas.
Séries sénégalaises, l’autre passion
Seydou Nourou s’est également fait remarquer dans les séries sénégalaises. Mapenda dans la série à succès « déchéances » de la maison de production Marodi ou encore Idrissa dans la série « l’épouse du Cheikh », il a su marquer les esprits dans des rôles aussi poignants que pleins d’enseignements. « Mon entrée dans l’univers des séries sénégalaises est la suite logique de mes années passées à faire du théâtre au lycée. J’ai d’abord commencé à jouer en Gambie avant de revenir au Sénégal avec un premier rôle dans la série ‘treizième métier’», a fait savoir l’acteur tout en précisant que ces rôles ne sont pas simplement une autre casquette.
« Ce sont des occasions de véhiculer des messages et je pense que c’est cela le plus important », estime-t-il. L’acteur souligne qu’il ne joue pas tous les personnages. «Il y a des rôles que nous n’allons jamais jouer par rapport à notre famille, nos réalités. Mais aussi parce que nous sommes des ambassadeurs de Tivaouane et nous avons une conduite à tenir en tant que fidèle», confie-t-il d’un ton catégorique. Pour Seydou Nourou, la ville sainte est au cœur aussi bien à la télévision que sur les plateaux de tournage.
Arame NDIAYE