Le Grand Théâtre Doudou Ndiaye Rose de Dakar a dévoilé, hier, sa programmation pour le mois de juillet 2025. Entre théâtre, contes, patrimoine sérère, exposition d’art contemporain et festival de deux-roues, six grandes activités rythmeront cette saison estivale. L’ensemble se veut festif, accessible et engagé, dans une démarche collégiale visant à valoriser la diversité culturelle sénégalaise.
Du patrimoine à la scène contemporaine, la programmation estivale du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Rose promet encore un mois de célébration culturelle. Comme chaque année à pareille période, le joyau culturel donne le ton de l’été culturel sénégalais. Hier, dans ses locaux à Dakar, la structure a levé le voile sur sa programmation pour le mois de juillet 2025. Du 10 au 27, le public est invité à vivre une série d’événements artistiques et citoyens, mêlant théâtre, contes, patrimoine, arts visuels et même sport mécanique.
C’est en conférence de presse que Samba Diaïté, directeur artistique du Grand Théâtre, a présenté le programme aux côtés de plusieurs acteurs culturels partenaires. Cette saison, selon lui, se veut le fruit d’une démarche collégiale. « Nous avons, dans la dynamique actuelle, une vision purement concertée, avec des programmes pensés et portés ensemble pour promouvoir le patrimoine culturel du pays », a-t-il déclaré.
Un forum pour lutter contre la piraterie
Au total, six grandes activités rythmeront le mois de juillet, illustrant la volonté de faire du Grand Théâtre un lieu fédérateur et accessible à tous.
Le coup d’envoi sera donné le 10 juillet par un forum national consacré au théâtre sénégalais. Cette rencontre, qui réunira des experts et professionnels du secteur, abordera également un fléau de plus en plus préoccupant : la piraterie culturelle. Un panel ouvert au grand public servira de cadre d’échange et de réflexion pour formuler des solutions concrètes.
Place ensuite à la tradition orale avec « La Grande nuit du conte », prévue le 18 juillet. Une initiative portée par l’écrivain et conteur Dr Massamba Gueye, qui invite les familles à renouer avec les récits fondateurs de la société sénégalaise. « Ce moment de partage vise à nous reconnecter à notre passé, comprendre notre présent et imaginer l’avenir à travers des contes porteurs de valeurs et d’enseignement », a précisé M. Diaïté.
L’art contemporain en mouvement Le 19 juillet, c’est le riche héritage culturel du Sine-Saloum qui sera mis à l’honneur avec « La Grande nuit sérère ». Danses, chants, gastronomie, rites et musiques rythmeront cette soirée haute en couleur. Une occasion de rappeler, comme l’a souligné le directeur artistique, que « le Grand Théâtre est un théâtre national, au service de toutes les cultures du pays ». La programmation fera également la part belle aux arts visuels. Dès le 10 juillet, le public pourra découvrir l’exposition « Art en mouvement », dont le vernissage officiel aura lieu le 24 juillet. Ce rendez-vous s’inscrit dans la continuité de la Biennale de Dakar, avec une attention particulière portée aux questions environnementales, notamment le recyclage et l’adaptation aux réalités actuelles. Autre moment fort : le « Festival des moteurs », prévu le 27 juillet.
Cette initiative originale réunira les passionnés de deux roues, enfants comme adultes autour de courses, démonstrations et compétitions, dans une ambiance ponctuée de prestations folkloriques. Une manière innovante de faire dialoguer modernité, jeunesse et culture.
Enfin, les 26 et 27 juillet, le Grand Théâtre clôturera sa saison de juillet avec une réflexion citoyenne sur le mariage au Sénégal. À travers des assises nationales, les organisateurs souhaitent aborder la vie conjugale sous un angle sociétal, face à la montée des cas de divorce au Sénégal.
« Quand vous allez au tribunal », a noté le directeur artistique, la question récurrente est le divorce. Pour Samba Diaïté, il sera question d’un forum pour l’épanouissement du mariage au Sénégal. Au-delà de ce programme déjà dense, les organisateurs ont annoncé que d’autres événements sont en préparation pour les mois d’août et septembre, prolongeant ainsi l’effervescence culturelle initiée en juillet.
Adama NDIAYE