L’art sénégalais a toujours une bonne presse et aujourd’hui, estime le directeur des Arts, Hugues Diaz, ce qui importe, c’est d’envisager de nouvelles politiques, pour booster le développement des arts visuels au Sénégal. Il s’exprimait jeudi, à l’ouverture officielle de la saison artistique et culturelle 2025-2026.
Le secteur des arts au Sénégal subit des mutations, auxquelles il doit, selon le directeur des Arts, Hugues Diaz, s’adapter. Ceci notamment, face à cette grande mondialisation et au développement des technologies nouvelles.
Malgré ces éblouissements du secteur, M. Diaz reconnait que les artistes plasticiens, ou ceux des arts visuels, continuent de créer et créent de la qualité. « L’art sénégalais a toujours une bonne presse. Et je pense qu’aujourd’hui, ce qui importe, c’est d’envisager de nouvelles politiques, comme le thème le disait, pour booster le développement des arts visuels au Sénégal », a-t-il dit.
Mettre à jour la législation du secteur
Sur ce, il rappelle que les textes qui encadrent ce secteur méritent une mise à jour. Car, relève le directeur des Arts, ce cadre législatif, juridique et réglementaire existe depuis les indépendances.
« C’est un cadre qui avait été posé par le président poète Léopold Sédar Senghor. On a fait beaucoup allusion lors de cette rencontre à la loi du 1 %, qui est consacrée à la décoration des édifices publics ou recevant du public, qui ont quand même un certain seuil de financement pour la réalisation », a-t-il souligné.
En réalité, M. Diaz estime que cette loi pouvait changer beaucoup de choses dans la vie sociale et économique des créateurs sénégalais, si elle était appliquée dans son intégralité.
La loi sur le droit d’auteur et les droits voisins négligée par les artistes
Toutefois, le Directeur des Arts signale qu’il y a la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins qui est en vigueur. Malheureusement, regrette-t-il, la plupart des professionnels la négligent.
« Beaucoup d’artistes vendent leurs œuvres, ils s’en arrêtent là. Alors qu’il devait y avoir une redevance à un taux bien précis qui devrait leur être versée à chaque fois qu’il y a une transaction de cette œuvre vendue par un artiste », a-t-il déploré.
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Au-delà, le directeur des Arts a évoqué, lors de son discours, la question relative au statut de l’artiste. A ce propos a fait savoir qu’il y a une loi révolutionnaire qui protège l’artiste sur le plan social, salarial et aussi sur son organisation propre économique.
« Le fait de demander à un artiste de se déclarer, d’avoir sa carte professionnelle, non seulement nous donne une reconnaissance, mais aussi nous permet de recueillir des données précises sur le nombre d’artistes professionnels », a-t-il soutenu.
Mariama DIEME


