Ibrahima Ndoye alias Iba a trouvé les recettes du bonheur en cuisine. Il a juste eu besoin d’une pincée de curiosité, d’une dose de détermination et le tout accompagné de passion pour se frayer sa place en tant que cuisinier autodidacte.
Le cuistot éveille les sens de ces millions d’abonnés derrière les fourneaux avec des plats à base de produits locaux depuis plus de cinq ans. Il a tout appris grâce aux tutos en apportant sa touche d’originalité et de modernité. Mojito au ‘madd’, glace ‘ngalax’ ou encore le fameux tiramisu au ‘café Touba’ sont entre autres ses déclinaisons. «J’essaie toujours d’apporter ma touche africaine à travers les produits bien de chez nous », a fait savoir le cuisinier autodidacte. Le sieur a aménagé un atelier de cuisine dans son domicile sis aux Maristes. Ce lieu n’a rien à envier à la cuisine d’un grand chef. On y retrouve un peu du tout. Poêles, fouets et calebasses sont accrochés soigneusement au mur à gauche. Un plan de travail ainsi que quelques casseroles trônent au milieu de la pièce. Des piles d’assiettes et quelques objets électroniques tels qu’un four, un mixeur et un frigo complètent le décor.
Il est 18h et après une journée de travail, le responsable d’ une unité de production dans une entreprise agroalimentaire, pense déjà cuisine. Malgré la fatigue, ce passionné veut se faire plaisir derrière les fourneaux. La cuisine est, d’après les explications du cuistot, un moyen d’évasion après une dure journée remplie de stress. C’est donc avec joie qu’il concocte du ‘sombi guerte’.
Le sieur attaque sa mise en place. Il a disposé sur son plan de travail ces ingrédients : sucre, riz, sel, lait concentré, lait en poudre et poudre d’arachide. Après un bref coup d’œil pour vérifier que tout est en place, il règle les derniers détails du tournage avec son appareil photo, son trépied et son portable.
Iba se met aux fourneaux en mode décontracté. Ce denier est bien loin de la toque et du tablier. Habillé d’un T-shirt d’un short et le tout accompagné de tongs, Ibrahima Ndoye est à l’aise pour débuter sa préparation. Il met dans une casserole de l’eau à chauffer, fait tremper le riz dans un bol et finit par le verser dans la casserole. A l’aide d’une cuillère en bois, il remue la casserole et met un peu de sel. Quelques minutes de cuisson plus tard, il verse la poudre d’arachide, rajoute un peu d’eau, met du sucre et du lait pour terminer en beauté.
Le plaisir de partager
«La cuisine est partage et j’apprécie énormément les retours », affirme le cuisinier 2.0.Le trentenaire pèse à lui seul plus de 133.000 abonnés sur Instagram, 224.000 abonnés sur Youtube et plus de 271.000 abonnés sur Facebook. Mais au-delà de cette notoriété, le père de famille adore contribuer à aider ses followers via sa cuisine. «Je reçois des messages de sénégalais de la diaspora et des femmes mariées qui me disent que c’est grâce à moi qu’ils ont appris la cuisine », dit-il fièrement. Ces retours comptent beaucoup pour le cuistot. « C’est une valeur ajoutée pour moi en dehors de l’aspect financier », confie-t-il.
Ibrahima Ndoye considère la cuisine comme son moment de bonheur en dehors de l’aspect pécuniaire. Cependant il gagne un peu d’argent grâce à des placements de produits. «Je commence à avoir des partenaires depuis trois ans et cela augmente au fil des années», affirme-t-il. Ces rentrées d’argent permettent au cuisiner d’améliorer ses contenus.
Iba a dû faire face à certains des préjugés étant petit. Néanmoins cela n’a pas ébranlé sa détermination. Le créateur de contenus cuisine a d’ailleurs lancé un service traiteur pour les évènements institutionnels qui mettent en avant le local. Il ambitionne aussi de se professionnaliser et de proposer des cours de cuisine afin de continuer à transmettre sa passion.
Arame NDIAYE