Le Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP) va passer de 1,9 milliard de FCFA par an à 2,7 milliards de FCFA, selon le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall. Il a donné l’information mardi, lors de la publication officielle de la liste des médias reconnus par l’État du Sénégal.
Le gouvernement, à travers le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a marqué des avancées importantes concernant la redevance fiscale que devaient certaines entreprises de presse à l’État. « Pour ce qui est de la création du Fonds de développement audiovisuel, auparavant, il y avait 1,9 milliard de FCFA destiné au Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP). Ce fonds est insignifiant et ne peut pas permettre à un secteur aussi stratégique que la presse de développer ses projets. De ce fait, depuis trois mois, nous avons négocié avec les services des Finances pour que les redevances recouvrées soient reversées dans ce fonds. Aujourd’hui, les redevances payées par les éditeurs sont estimées à 4 milliards de francs. Sur ce montant, 20 % sont destinés au FADP, soit 800 millions. Si l’on ajoute ces 800 millions à la somme initiale de 1,9 milliard, on obtient un total de 2,7 milliards de francs », a déclaré le ministre Aliou Sall.
En réalité, souligne-t-il, si les acteurs et le gouvernement parviennent à faire en sorte que le secteur soit restructuré, qu’ils puissent attribuer les marchés de façon équitable entre les organes reconnus par l’État, ils auront la possibilité, ensemble, de détecter toutes les niches du secteur des médias afin de recouvrer d’importantes ressources, susceptibles de permettre de résoudre les problèmes de financement des entreprises de presse, etc. Et surtout, cette problématique de précarité à laquelle la presse fait face, notamment les jeunes reporters.
« Ce sont des gens qui sont là, qui accompagnent les services de l’État, et il est tout à fait normal, comme cela se fait dans les pays développés, que le journaliste sénégalais puisse vivre de son métier. C’est pourquoi nous avons insisté pour que ces ressources puissent être reversées dans le secteur. Cependant, pour y parvenir, il faut que le secteur soit assaini », a témoigné le ministre en charge de la Communication.