(20 septembre 2000 – 04 octobre 2025)
Le 4 octobre 2025, le cinéma sénégalais a perdu l’un de ses artisans les plus talentueux. Mamadou Lamine Ndiaye, que tous appelaient affectueusement Momo, s’en est allé, laissant derrière lui une communauté bouleversée, mais fière d’avoir côtoyé un professionnel d’exception.
Ce vendredi 10 octobre 2025, l’Association des techniciens du cinéma et de l’audiovisuel du Sénégal (ATACS) lui a rendu un hommage empreint d’émotion. Famille, amis et collègues se sont retrouvés à la plage de la Mosquée de la Divinité pour honorer sa mémoire. À l’orée du crépuscule, dans un moment de recueillement intense, des ballons se sont envolés vers le ciel, symboles d’un adieu poétique à celui que ses pairs appelaient tendrement « le meilleur d’entre nous ».
Ses collègues le considéraient comme l’exemple même du technicien complet, méticuleux, passionné et profondément humain. Sur les plateaux, il travaillait avec une rigueur rare, toujours au service du cinéma, sans jamais chercher la lumière. Son humilité forçait le respect, tout comme sa disponibilité constante envers ses collègues.
Pour l’(ATCAS), cette cérémonie était un devoir de mémoire envers un homme qui a incarné les valeurs du collectif, de la solidarité, de l’exigence et de l’amour du travail bien fait. Dans les mots de ses compagnons de route, une conviction revenait : Momo, c’était la conscience tranquille et le cœur battant du métier.
Sur la plage, les couleurs du couchant se mêlaient à celles des ballons qui s’élevaient dans le ciel de Ouakam. Et dans ce décor où le jour cédait la place à la nuit, chacun sentait que Momo ne disparaissait pas vraiment, mais demeurait, à sa manière, dans la lumière de chaque tournage. « Le meilleur d’entre nous », murmuraient ses collègues. Une phrase simple, mais lourde de sens, pour un homme dont le talent et la bonté continueront longtemps d’inspirer tout un métier.
Amadou Kébé