La médiathèque Abasse Ndione offre un cadre d’épanouissement à la fois intellectuel et ludique pour ses usagers aux profils atypiques. Cet espace de savoir très fréquenté avec plus de 6000 livres peut accueillir au quotidien jusqu’à plus de 100 visiteurs.
RUFISQUE – C’est les grandes vacances, sauf pour les élèves de 3ᵉ qui s’affairent pour accéder au cycle secondaire. En cette matinée de mercredi 16 juillet, premier jour du Brevet de fin d’études moyennes, le ciel a fini d’ouvrir ses vannes. Malgré la pluie, la fraicheur n’était pas au rendez-vous. Les gens continuent à vaquer tranquillement à leurs occupations, même avec la présence par endroit de flaques d’eau.
À la médiathèque Abasse Ndione, nichée au cœur de Bargny, en face du commissariat de police, c’est un bruit enfoui depuis l’intérieur qui accueille au seuil de la porte. Le lieu, comme de coutume, reçoit à pareil moment de l’année des colonies de vacances. Dans la cour et comme à l’intérieur, Simone Tine, bibliothécaire et responsable de la médiathèque, tente de canaliser l’énergie des enfants. Elle se fait assister dans cette tâche par Salimata Ndour, aussi bibliothécaire. Ces deux dames tiennent à faire la police. Elles rappellent aux mômes le règlement intérieur, surtout l’attitude à avoir. « Vous n’êtes pas venus à la médiathèque pour jouer, les études font également partie », tonne Salimata Ndour. Outre les activités ludiques, l’initiation à la lecture fait partie du programme. Contrairement aux bibliothèques que peinent à tirer du monde, la médiathèque Abasse Ndione est très fréquentée. « Le taux de fréquentation journalier peut aller jusqu’à 100 avec les vacances, jusqu’à 110 usagers », indique Simone Tine, la responsable. Mais avec la fermeture des classes, elle estime que les programmes de vacances, notamment les ateliers et les animations, qui attirent plus les usagers. De façon générale, plusieurs profils fréquentent la médiathèque à des fins spécifiques. « Il y a ceux qui viennent pour des activités de vacances. D’autres viennent pour la lecture ou emprunter des livres à lire à la maison », informe-t-il. Le taux d’emprunt varie, selon la responsable, de 30 à 40 livres par jour. Simone Tine ajoute des usagers qui viennent pour faire des cours en ligne comme les étudiants de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane ex-Uvs et ceux qui viennent pour réviser. Après l’épreuve de français du Bfem, deux élèves sont venues à la médiathèque pour réviser. Simone Tine prend le temps de s’enquérir de l’examen, de les motiver pour la suite avant de les laisser. « Je veux que vous décrochiez le Bfem dès le premier tour », lance-t-elle. La médiathèque Abasse Ndione accompagne les communautés surtout les élèves, à travers des campagnes de sensibilisation, mais également le déploiement de programmes d’initiation à la lecture pour les élèves de l’élémentaire. Selon Simone Tine, la baisse du niveau des élèves est due à l’absence de lecture. La médiathèque avec ses différents supports livresques, son catalogue numérique, tente d’y remédier.
Mohamed DIENE (Correspondant)


