LIVRE : « ET SI ON DÉCIDAIT DE FAIRE DE NOS ENFANTS… »

Rahmatoulaye Fall milite pour une éducation bienveillante

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Comment aider les parents à développer les meilleurs réflexes pour réussir l’éducation de leurs enfants ? Tel est le propos du livre titré « Et si on décidait de faire de nos enfants des leaders par une éducation consciente et bienveillante ». L’auteur, Rah­matoulaye Fall, est enseignante spécialisée aux Nouvelles tech­nologies d’apprentissage, d’enseignement et d’évaluation. Son ouvrage sera présenté samedi 11 janvier.

Praticienne en psychologie posi­tive, Rahmatoulaye Fall aide, à travers son ouvrage, les parents à offrir à leurs enfants un environ­nement bienveillant et à disposer d’outils permettant de booster leur estime de soi. L’enseignante agréée à Ontario, au Canada, leur propose « un kit de survie » qui comporte des « stratégies ga­gnantes et bienveillantes pour fa­voriser le développement global de votre enfant ».

Le livre, intitulé « Et si on décidait de faire de nos enfants des leaders par une éducation consciente et bienveillante », ouvre une fenêtre sur la parentalité positive qui sem­ble être aux antipodes des pra­tiques usuelles en Afrique. Pour l’auteur, tout est mouvement dans cette vie, les parents doivent suivre cette dynamique pour rendre meilleurs leurs enfants et les pous­ser à donner la meilleure version d’eux-mêmes. « Je ne remets pas en question la façon d’éduquer des Africains. J’attire l’attention sur l’interprétation découlant de notre système. Il y a beaucoup de stéréotypes qui ont été établis, or il est nécessaire de tenir compte des évolutions sociales, surtout que les stéréotypes ont trait aux idées reçues à un moment spéci­fique, par un groupe spécifique, dans un contexte spécifique », confie R. Fall au détour d’un en­tretien. Selon elle, « certaines vé­rités ne doivent pas être générali­sées ».

Méthodes

L’enseignante exhorte, dans ce sillage, les parents à revoir leurs méthodes éducatives, remettant ainsi en cause la pertinence de la violence exercée sur l’enfant. Elle cite l’adage selon lequel « joyu xallé mo genn joyu magg « (ndlr il vaut mieux un enfant qui san­glote qu’un adulte qui pleure).

Dans l’ouvrage, « les adultes qui pleurnichent aujourd’hui ont été les enfants qui pleuraient hier ». Mme Fall en rajoute une couche : « Tous ces adultes grincheux et amers ne sont que la conséquence d’une enfance frustrée. Dans chaque coin, on peut trouver un « Pa Allemand » et une « Mère Metti », c’est-à-dire des adultes très marqués par les blessures de leur enfance, des blessures émotion­nelles desquelles ils n’ont pas su guérir ». L’auteur a saisi cette brèche pour susciter une interro­gation : « Toutes ces blessures ne sont-elles pas les conséquences directes des stéréotypes, de ces idées reçues de notre héritage cul­turel ? ». Titulaire d’une maitrise en enseignement, en apprentis­sage et en évaluation, Rahmatou­laye Fall tire une conclusion dans un de ses chapitres : « un enfant dont les besoins fondamentaux n’ont pas été pris en compte et comblés ne pourra pas atteindre l’épanouissement personnel pour devenir un adulte accompli », ajoute l’enseignante spécialisée aux Nouvelles technologies d’ap­prentissage, d’enseignement et d’évaluation. Elle indexe aussi des croyances populaires qui pla­cent la femme dans une position inconfortable, avec un impact réel sur l’éducation des enfants. L’expression, ancrée dans l’ima­gerie collective « Jigen soppal té bul wolu » (signifiant apprécie la femme mais ne lui accorde ja­mais la confiance » est inscrite dans ce registre. « Voilà le sté­réotype le plus malveillant à l’égard des femmes. Il est com­plètement discriminatoire. Il prête à la femme une des carac­téristiques les plus ingrates : elle n’est pas digne de confiance », précise-t-elle avant de revenir sur cette nécessité de valoriser le rôle de la femme dans la mesure où celle-ci assume, selon ses mots, une si grande et belle responsa­bilité sociale.

Des exemples de ce genre sont mis en exergue dans l’ouvrage, avec un argumentaire assez solide pour encourager les parents à un changement de comportements, à contribuer à l’éclosion de jeunes leaders adossés à des valeurs cul­turelles mais ouverts à l’extérieur.

Pour cela, l’auteur estime que des expressions comme « Xalé xamul Yallah wayé xamna yarr » (l’en­fant est plus réceptif au bâton qu’au Bon Dieu) n’ont plus leur raison d’être. « Il est indéniable que l’une des pires erreurs édu­catives héritées de nos croyances limitantes est l’idée que les enfants sont plus réceptifs à la violence qu’à l’éducation bienveillante et religieuse. Or, il est important de trouver dans les écrits religieux les bases qui contiennent des res­sources pour une éducation posi­tive exempte de violence morale ou physique ».

Rahmatoulaye Fall, initiatrice de « la classe de Rahma » très suivie sur les réseaux sociaux, propose, entre autres, la psycho­pédagogie du défunt guide spi­rituel Serigne Saliou Mbacké pour changer la donne. Elle trouve bien possible pour les pa­rents d’allier bienveillance et fer­meté et d’établir une différence entre autoritarisme et autorité.

Matel BOCOUM

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