Habibou Dia, directeur de la communication, a publié ce jeudi 6 février la liste des médias respectant le code de la presse et, de ce fait, reconnus par l’État. Sur les 639 médias déclarés, 258 sont conformes au code de la presse, tandis que 380 ne le sont pas.
Chose promise, chose due ! Sur instruction du ministre de la Communication, Aliou Sall, après la publication de la première liste provisoire et le délai de 72 heures accordé aux médias non enregistrés, un suivi a été effectué pour permettre aux médias déjà enregistrés de se conformer aux dispositions qu’ils n’avaient pas encore respectées.
Après plusieurs réunions de la commission d’examen des médias, le ministère a publié une liste relativement stable des médias exerçant au Sénégal et conformes aux exigences du Code de la presse.
« Nous avons aujourd’hui 258 médias conformes aux dispositions du code de la presse », a souligné Habibou Dia, directeur de la communication. Parmi ces médias, 26 sont des chaînes de télévision, comprenant des télévisions confessionnelles, la télévision nationale et des chaînes privées. « Le ministre a également donné des garanties qu’à partir de ce jour, ces télévisions pourront bénéficier d’un arrêté individuel portant autorisation, pour les mettre définitivement à l’abri », a-t-il ajouté.
M. Dia a également précisé qu’il y a 28 quotidiens assurant le tirage physique et procédant à la déclaration au dépôt légal. « En radio, nous comptons 30 radios commerciales ayant initié la procédure d’autorisation, ainsi que 102 radios communautaires signataires de conventions et de cahiers des charges, n’appartenant pas à des acteurs politiques, mais à des ONG ou à des corporations communautaires », a-t-il détaillé. Quant aux WebTV, il en existe 22.
Le tableau global se résume ainsi : 639 médias déclarés, 258 conformes et 380 non conformes, soit environ 40,5% de médias conformes.
D’après le directeur de la communication, l’objectif à moyen terme est de permettre au Sénégal de disposer de suffisamment d’outils pour prévenir toute désinformation, tout discours de haine dans les médias et tout écart par rapport aux normes.
« Le ministre a également recommandé l’envoi de demandes de correspondance officielles au ministère de la Justice, au CNRA, au ministère de l’Intérieur, afin que les sanctions prévues par la loi pour les médias non conformes puissent être appliquées », a-t-il conclu.
Arame Ndiaye et Djamil Thiam (images)