Influenceurs et influenceuses se sont imposés. Les mots sont devenus populaires. Et pourtant, les taper sur une certaine version de Word peut révéler une belle surprise, puisque la machine soulignera les mots en rouge. C’est dire que la définition même des termes peut ne pas faire l’unanimité. Abou Lô a la sienne et pour lui, est influenceur cette « personne qui a le pouvoir d’affecter d’autres personnes en raison de son autorité, de ses connaissances, de sa position ou de sa relation avec son public ». Influenceurs, ce sont donc ceux-là qui « utilisent leur plateforme pour partager des expériences, des opinions et des recommandations, ce qui leur permet de créer une connexion authentique avec leur audience ». Et connexion il y a, entre la dame en robe blanche et les près de deux millions d’individus sur TikTok qui la « followent ». Elle a chanté, les gens ont chanté. Elle a couru, les gens ont couru. Elle s’est habillée d’une telle manière pour chanter et courir, les gens ont essayé. Les gens ont même fait faire le « cry challenge » à des moutons. La reconnaissance de la légitimité des influenceurs fait des fiers. Mais, la liesse passée, il semble urgent d’aller vers plus de structuration. C’est ce que préconise Abou Lô.
Pour lui, « il est effectivement temps d’œuvrer pour une meilleure structuration du milieu de l’influence au Sénégal. Avec la montée en puissance de plateformes comme TikTok, il est crucial d’établir des normes et des régulations claires pour protéger les influenceurs et les marques. Cela inclut des directives sur la transparence, la monétisation et la collaboration, afin de garantir un environnement sain et professionnel pour tous les acteurs du secteur ».
Moussa SECK