Le Centre culturel Blaise Senghor a vibré au rythme des mots et des émotions lors de la compétition nationale de slam visant à sélectionner le représentant sénégalais pour la 29e édition du Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), prévue du 22 février au 1er mars 2025. Cet évènement, sur le thème : « Slam, art oratoire, cinéma d’Afrique et identités culturelles », orchestré par Mar Sow, alias King Torodo, président de Culture club Cedeao, a rassemblé 10 slameurs, venus des différentes régions du pays, après une présélection rigoureuse.
Après plusieurs années sans représentant dans la catégorie slam au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le Sénégal se prépare déjà pour la 29e édition prévue du 22 février au 1er mars 2025. Plus connue sous Moon’art, son nom d’artiste, Sokhna Maye Sène est la lauréate de la compétition nationale qualificative du pays. Organisé par la structure Culture club Cedeao, l’évènement a eu lieu le mardi 15 octobre au Centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar. Une prestation qui promet déjà d’élever la voix du Sénégal sur la scène internationale.
À travers ses deux textes, l’un sur les difficultés du Sahel et l’autre sur les rêves d’une adolescente, la slameuse Moon’art a démontré la richesse des récits et des réflexions présentes sur scène. Dans son intervention, après avoir remporté la compétition, elle a appelé les autorités à soutenir davantage tous les artistes pour qu’ils puissent dignement représenter le Sénégal dans ce grand festival.
Au cours de la compétition, l’ambiance a été chargée d’énergie créative. Dans un éclairage tamisé, les slameurs, tels des poètes guerriers, ont pris possession de la scène et les récits personnels se sont mêlés à des réflexions sociales, captivant un public attentif qui absorbe chaque syllabe. Les applaudissements et les claquements de doigts ont créé une communion intense entre artistes et spectateurs. Un moment de magie où les mots deviennent des armes de transformation en propulsant chaque slameur comme messager de la culture sénégalaise.
Un processus de sélection inclusif
Selon le président du club initiateur, Mar Sow, alias « King Torodo », le processus de sélection a commencé par un appel à candidatures sur les réseaux sociaux qui a attiré 20 participants. « Après une évaluation minutieuse, 10 slameurs ont été retenus pour la compétition. Les critères de sélection reposaient sur la qualité des performances vidéo et la diversité, en intégrant à la fois des hommes et des femmes et en prenant en compte les artistes venant des différentes régions du Sénégal », renseigne-t-il. À l’en croire, la sélection a été conduite par un « jury équilibré », composé de deux femmes et d’un homme, afin de représenter au mieux la diversité des voix. Mar Sow a rappelé que le slam est un « art engagé », porteur de messages essentiels pour la sensibilisation aux enjeux sociétaux, qu’il s’agisse de la promotion de la culture, de la protection de l’environnement ou de la lutte contre la violence. À cet effet, il a invité les autorités, surtout les acteurs culturels, à soutenir cet art.
Adama NDIAYE (Stagiaire)