Anne-Marie Yacine Tine, députée à l’Assemblée nationale, a souligné, lors du Festival culturel noon (Fescun) 2025, qui s’est tenu du 16 au 18 mai, les qualités remarquables du peuple sérère noon : discipline, confiance en soi, respect des autres, notamment des aînés. Elle a promis d’accompagner tous les projets du Fescun, en particulier celui de l’introduction du noon dans le système éducatif.
Concernant le projet de musée, la députée souhaite lui donner une envergure plus large, à l’échelle départementale, et compte participer activement à la défense de ces projets à l’Assemblée nationale.
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Dans sa présentation, le président du Fescun, François Bagne Ndione, est remonté jusqu’aux origines du groupe sérère en citant les écrits de Pinet-Laprade, dans sa notice sur les « Seereer » publiée en 1865. Il a souligné que « les Seereer se divisent en deux parties connues sous le nom de Seereer noon et Seereer siin ». Parcourant la littérature, marquée par des divergences, François Bagne Ndione s’est arrêté sur ce qu’il appelle la « République noon et ses dialectes ». Selon lui, cette dernière, dans ses limites géographiques, avait son autonomie par rapport au Royaume du Cayor, et sa forme d’organisation démocratique était égalitaire, non castée et sans roi. La République noon concernait un territoire allant du village de Popenguine, Diass, Gougar, Sébikotane, Mont-Rolland, vers Tivaouane, Fandène, une partie du Diobass, Nguekhoh, Guéréo. Le terme Noon englobe ainsi tout ce territoire, habité par les Saafii, Palor, Ndut et Laalaa.
M. S. DIAKHATE (Correspondant)