Du 3 au 6 novembre 2025, le Sénégal accueille la 19e Assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et la 5e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique. Lors de l’ouverture ce lundi, Bassirou Diomaye Faye a pris la parole pour magnifier la tenue de l’événement.
Le Chef de l’État a, dans sa prise de parole, souligné la place du Sénégal au sein de la francophonie. « Le Sénégal, pays membre fondateur de la francophonie institutionnelle, abrite depuis 1974 le siège du Bureau Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’un des plus anciens de l’espace francophone, qui regroupe 12 pays et 135 universités de formation, de recherche et d’innovation dans toutes les régions », a-t-il d’abord renseigné.
Bassirou Diomaye Faye a ensuite lancé un plaidoyer pour les pays africains. « Dans un monde où les fractures entre les États sont frappantes par la science, la technologie, la recherche et l’innovation, il est indispensable que les pays du Sud promeuvent une culture scientifique ancrée dès le bas âge jusqu’au niveau supérieur et dans des modes d’enseignement et de formation non formels ou non institutionnalisés. L’enseignement supérieur a un rôle essentiel à jouer pour renverser la tendance actuelle de désaffection des filières scientifiques dans nos différents pays. Comme l’histoire de l’Afrique le démontre, cette tendance n’est pas une fatalité », lance-t-il ensuite.
Le Président de la République a, en outre, eu un message pour les autorités. « J’appelle donc les autorités de l’enseignement supérieur, les enseignants-chercheurs et les chercheurs, dans un sursaut patriotique, à conjuguer leurs efforts et à faire preuve d’innovation et de créativité pour que la jeunesse africaine retrouve le goût, l’envie et la passion pour les mathématiques, la science et la technologie. Au demeurant, la vision Sénégal 2050 accorde une place fondamentale à l’enseignement supérieur, à la recherche, à la science, à la technologie et à l’innovation. Ainsi, des réformes majeures vont être engagées. Elles émanent des réflexions issues de l’Agenda national de transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation », annonce-t-il par ailleurs.
Pour le Président Faye, la francophonie est un instrument qui sert à lier plusieurs communautés différentes issues de partout dans le monde. « La francophonie, fondée sur la promotion de la diversité culturelle et linguistique, devra également accorder une place plus importante aux langues nationales dans ses projets pour la recherche et l’innovation, aux côtés du français. Cette orientation me tient particulièrement à cœur dans notre ambition de valorisation de notre patrimoine culturel. En effet, les menaces contre la diversité concernent toutes les langues, sans exception, y compris nos langues locales. »
Oumar Boubacar NDONGO


