Abass, viendras-tu ?
Oui Mon Général !
J’ai tes cartes pour le cocktail et pour le défilé.
Le général est le numéro deux de l’armée, ancien chef de corps du commando à qui j’ai succédé à la tête de ce prestigieux corps de troupe. Il est le premier officier sorti de West Point, ingénieur en génie civil, héroïque blessé de guerre, avec « une tête et deux jambes ».
Voilà le symbole humain de la pertinence de notre thème axé sur la souveraineté par la technologie, je dirais “par la science”…
En accédant à La Tribune « Diambar 1 », je vécus 45 ans en une seconde. Je me retrouvai au milieu des AET (Ndlr – Anciens enfants de troupe), des frères de guerre et de souffrance. La joie était à son comble et je dus accuser le soleil pour me retrancher un peu derrière à l’ombre afin de ne pas laisser voir mes larmes de joie et de bonheur.
Malgré cette précaution, ma messagerie explosa : « on nous a dit que tu es là ! On se voit au cercle mess après le défilé ! » Je dus me défiler. Mes émotions étaient aussi fortes que surprenantes.
Je pensais pleurer au passage de mes Commandos mais ce sont d’abord les hélicoptères qui vrombirent dans mon coeur et qui me remirent dans une ambiance de guerre unique. Ils me transportèrent sur tous les fronts de la Casamance-Kasumay et du Shabelle somalien en passant par les tragédies des Îles du Saloum et de la RCA. Je me rendis compte que ces héros volants-presque-roulants m’ont sauvé la vie chez moi, m’ont préservé en m’évacuant loin de chez moi, d’Afgoye à Mogadishu pour m’éviter de mourir de perte de sang…
La technologie de l’armée de l’air c’est d’abord la qualité des hommes et femmes qui la servent. Il en est de même de la Marine nationale. Les quatre capitaines de vaisseau qui m’ont accompagné après le défilé étaient des surdoués intellectuels – sans exagération.
Quand le plus ancien me prit en selfie, je sentis que sans leur humilité, nous pourrions dire que nous avons la plus belle armée de mer, celle qui consacre presque 75% de ses actions au service de notre souveraineté par sa technologie de pointe actionnée par des esprits « Sharp ».
La Marine combat la pêche illicite, la Marine combat l’immigration injustifiée, la Marine transporte et fait du Sud et du Nord un unique point de convergence sénégalaise. Plus d’indépendance scientifique ne ferait qu’améliorer cet outil de défense national, sécuritaire, militaire et … économique.
Permettez-moi de revenir sur terre et de recouvrer mes esprits. Oh ! Pas facile ! Je tombe sur le Bataillon des Parachutistes avec ce défilé aussi fier que l’ADN de ce Bataillon de feu qui est mené par Gérard, cet autre « esprit souverain ».
Les Commandos allaient sûrement avoir du pain (plastique) sur la table ! Non ! C’était sans compter sur le courage intellectuel et physique de Magloire qui dirigeait cette unité de choc. Je me rappelai aussitôt que le feu du Para et le choc du Codo sont complémentaires et que « Para mooy Codo, Codo mooy Para, niooy Forces spéciales ».
Je ne vais pas m’épancher sur les Blindés sans lesquels personne n’avance, mais le Génie m’a prouvé que la souveraineté technologique est d’essence militaire depuis notre naissance en tant que Sénégal moderne. Les noms sur les engins renvoyaient au bouchon de Kheune, à Savoigne, aux ponts d’Etomé, de Sitabanta.
Le génie est militaire d’abord car sans lui le nombre de chaises roulantes requises par les armées pour ses vétérans seraient un trou inacceptable dans le budget. Mais surtout il est un outil de développement, outil essentiel de la réalité “Armée-Nation”.
Ce n’est plus un simple concept. Que dire alors de la Santé militaire représentée par cette école d’excellence d’où sortent les meilleurs médecins du pays qui innovent en nous transplantant des cœurs, en nous soignant gratuitement et dans les endroits les plus reculés ? Cette santé militaire qui a formé ceux qui ont identifié un virus du Sida ?
Ils ont applaudi les policiers et les gendarmes, se sont réjouis de leur technologie, de ces drones qui vont désormais les aider contre la criminalité sans les attaquer eux-mêmes.
La police et la gendarmerie ont toujours été nobles et au service de la population à condition -comme c’est le cas depuis la fermeture de la honteuse parenthèse 2021-2024- que les chefs politiques et militaires le désirent. C’est le cas actuellement et le peuple est fier de ses FDS-qui-protègent-qui soignent—qui nourrissent-qui sauvent. Effectivement, ils préfèrent périr en sauvant que laisser périr sans sauver.
Respects aux Sapeurs-pompiers. Les autres sapeurs qui ont gagné le défilé selon moi, ce sont les Acteurs culturels. Cette prestation a hissé le niveau de ce Quatre avril à un sommet difficile à atteindre dans le futur.
Difficile ? Pas vraiment car l’avenir sera assurément encore plus brillant quand j’ai vu ces enfants de Mariama Ba, de Charles Ntchoréré, de JFK, de Notre Dame et des autres localités du Sénégal me promettre : « Grand-père, la fermeté avec laquelle nous attaquons le macadam de nos frêles pieds n’a d’égal que la solidité de notre résolution à toujours SAVOIR POUR MIEUX SERVIR DANS LE FUTUR.”
Dieu merci, nous avons fêté notre Indépendance, définitivement !!!!