En marge de la cérémonie de remise des deux nouvelles machines de déminage, l’ingénieur Elimane Ndiaye a insisté sur la lenteur du déminage manuel, qu’il juge particulièrement chronophage.
«Les machines offertes par le Japon sont 25 à 30 fois plus rapides que le déminage manuel. De plus, elles disposent d’atouts techniques majeurs, comme le blindage du moteur et de la cabine. En cas d’explosion d’une mine en pleine opération, l’opérateur et les composantes de la machine restent ainsi protégés», a-t-il expliqué.
Selon lui, ces engins sont non seulement plus efficaces et performants, mais également plus sûrs, contrairement au déminage manuel, qui expose directement l’opérateur aux risques. «Cette machine a déjà fait ses preuves au Cambodge et en Angola, sans provoquer d’incidents majeurs. Elle est donc fiable pour le déminage au Sénégal», a-t-il assuré.
Elimane Ndiaye a par ailleurs rappelé que l’unique machine de déminage en service en Casamance depuis une décennie est aujourd’hui vétuste et ne fonctionne plus qu’au tiers de sa capacité. Il a également annoncé que ce programme s’accompagne d’une formation destinée aux démineurs sénégalais, presque tous originaires de la région. «Ils seront formés à l’utilisation de cette machine de dernière génération, qui peut durer dix ans. Le Japon a mandaté l’entreprise la plus reconnue au monde dans le domaine du déminage pour assurer cette formation», a-t-il conclu.
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A. DIOP