Après 2018, le Rassemblement islamique du Sénégal a tenu, samedi 8 février, à l’hôtel de ville de Rufisque, la 2e édition de la journée de l’entreprenariat féminin sur le thème : les femmes entrepreneures face aux défis socio-économiques : financement, accès au marché et réseautage. L’objectif de ces échanges et partages est d’accompagner les femmes entrepreneures vers l’autonomisation.
Accompagner les femmes entrepreneures, développer leur potentiel, booster leur productivité et les aider à accéder au marché, tels sont les principaux objectifs déclinés par le Rassemblement islamique du Sénégal à l’occasion de la journée de l’entreprenariat féminin. Un panel de haut niveau sur des questions relatives au financement, l’accès au marché ainsi que l’importance de développer le réseau. Outre la radioscopie sans complaisance des défis auxquels sont confrontés les entrepreneurs, ces échanges riches et instructifs ont permis de lever le coin du voile sur certains points méconnus par certaines femmes, notamment les processus pour accéder au financement et au marché.
Dr Baye Samba Diop, directeur de la réglementation et des affaires juridiques en charge du secteur privé de l’Autorité de la commande publique (Arcop) et un des panélistes, a expliqué et a orienté sur la réglementation et comment faire pour accéder à la commande publique. Pour ce qui est de la réglementation actuellement, l’expert leur rappelle que 5 % des marchés publics, dont 2 %, sont exclusivement réservés aux femmes sénégalaises. En sus, il rajoute qu’une discrimination positive est faite pour les entreprises dirigées par les femmes pour leur faciliter l’accès au marché. Ainsi, une marge de préférence de 5 % par rapport aux autres entreprises.
Dr Baye Samba Diop, au regard des nouvelles orientations des autorités axées sur l’endogénéisation et l’autonomisation des femmes, demeure plus que confiant que les femmes entrepreneures peuvent pleinement jouer leur rôle en s’adjugeant une bonne part de la commande publique. Pour ce faire, l’expert demeure persuadé que les femmes doivent se formaliser, se réunir en réseau (G.I.E.). Dans ce sens, il invite les femmes à consulter les sites dédiés pour être à jour sur le plan informationnel, à savoir www.marche-public.sn, mais également celui de l’Arcop.
Hourèye Thiam Pereira, présidente des femmes du Ris Alwahda, s’est réjouie de cette journée d’échanges, de partage des expériences entre femmes entrepreneures. « Notre objectif, c’était de faire en sorte que tous les talents puissent éclore, que toutes les capacités puissent être utilisées à bon escient et que les entrepreneurs aient les bons items, les bons réflexes venant des autres », estime-t-elle.
Hourèye Thiam souhaite la pérennisation de ces activités à travers le Réseau des femmes actives qu’elles ont lancé le même jour. Ce cadre va être un tremplin de formation, de renforcement de capacités, d’accompagnement pour le financement, d’accompagnement pour développer ces PME pour le bien de notre économie.
Mohamed DIENE (Correspondant)