L’Agence régionale de développement (Ard) de Fatick vient de mobiliser un financement de 2.834.920.620 de FCFA. Ces près de 3 milliards sont du Fonds d’adaptation climat, un dispositif international de financement pour la résilience au climat auquel l’Ard a pu accéder. Ces révélations ont été faites par le directeur de l’Agence régionale de développement de Fatick, Djidjack Faye, au cours d’un entretien avec Le Soleil.
« Le projet est destiné à la croisade contre la salinisation des terres et des nappes phréatiques. Il vise aussi l’augmentation de la résilience économique des communautés à travers des activités génératrices de revenus (Agr) dans la Vallée morte du Sine, entre autres », a-déclaré Djidjack Faye. Dans la même foulée, M. Faye, a révélé qu’à ce jour, « plus de 5 milliards de FCFA plus précisément, ont été mobilisés au profit des collectivités territoriales de la région ». Ces fonds pour l’essentiel, proviennent de la coopération décentralisée.
Plus de 2 milliards de FCFA ont ainsi été obtenus dans le cadre de la coopération décentralisée, en particulier avec des partenaires français, pour appuyer des projets structurants dans l’assainissement, l’éducation et la gestion durable des ressources. Le directeur de l’Ard de Fatick a indiqué qu’un atelier de partage sur la situation d’exécution des plans annuels d’investissements (Pai) des communes, des départements, ainsi que sur la mise en œuvre de son propre plan d’action a récemment été organisé. C’était une rencontre d’échanges et de partage qui s’est tenue en présence des élus locaux et des partenaires techniques et financiers au Conseil départemental de Fatick. Et justement, l’allocation optimale de ces ressources était parmi les points à l’ordre du jour de cet atelier.
« C’est dans cet esprit que s’inscrit ce projet majeur en cours avec l’Entente du Sine. Près de 1 milliard FCFA a déjà été mobilisé pour l’extension du réseau des eaux usées de la ville de Fatick. L’objectif final est de réutiliser l’eau traitée par la station d’épuration à des fins agricoles, dans une logique d’économie circulaire », a par ailleurs révélé M. Faye. Il a aussi souligné « l’importance de la mutualisation des efforts entre collectivités ». En effert, estime-t-il, « face à la faiblesse des capacités financières individuelles, il a encouragé la création et la dynamisation des ententes intercommunales, qui permettent de porter ensemble des projets ambitieux et de bénéficier de financements extérieurs ». Il a cité l’exemple de l’Entente du Loog : cette intercommunalité, accompagnée par l’Ard, bénéficie déjà du soutien de deux communautés de communes françaises partenaires. Grâce à cette coopération, des latrines scolaires sont actuellement en construction, et un projet de station de traitement des boues de vidange est en perspective.
« Lors du Conseil d’Administration de l’Ard, un plan d’action annuel a été soumis et validé par les maires. Ce document regroupe toutes les activités d’appui que l’Ard doit mener auprès des collectivités. En juin, il est essentiel de faire une évaluation à mi-parcours pour voir où nous en sommes », a expliqué le Directeur de l’Ard de Fatick.
Selon notre interlocuteur, « L’Ard a lancé un appel fort à l’action, en invitant les élus à se rapprocher rapidement de l’Agence qui est leur bras technique, pour l’élaboration des dossiers d’appel d’offres, condition indispensable à la concrétisation des projets pour l’année 2025 ». Il a lancé un appel aux collectivités pour « renforcer la collaboration, mutualiser les forces et s’impliquer davantage dans les dynamiques de planification et d’exécution des investissements publics ». « L’union fait la force. Ensemble, nous pouvons relever les défis du développement local », a-t-il conclu non sans magnifier l’excellence des relations entre l’Ard-les communes et la coopération décentralisée.
Samboudian KAMARA