La recherche scientifique se met au service des agriculteurs. À Ziguinchor, un forum consacré à l’agriculture intelligente réunit pendant deux jours universitaires, partenaires internationaux et acteurs du développement pour tracer les voies d’une production modernisée et résiliente face aux changements climatiques.
ZIGUINCHOR– Comment produire plus et mieux dans un contexte où les terres s’appauvrissent et les aléas climatiques se multiplient ? C’est à cette question cruciale que tente de répondre le forum consacré à l’agriculture intelligente, lancé à l’université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de l’ambassade du Japon.
Pour Amadou Dia Hamath Dia, vice-recteur chargé des études et de la vie universitaire, l’enjeu est vital pour l’économie nationale.
« L’agriculture est au cœur de la vie de nos pays, mais elle traverse une période difficile marquée par la dégradation des sols et le changement climatique. Il est urgent de repenser nos approches et de bâtir des solutions durables », a-t-il affirmé, à l’ouverture dudit forum.
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Ce rendez-vous, souligne-t-il, offre une opportunité unique de valoriser les innovations issues de la recherche et d’envisager leur transfert vers les producteurs locaux. « Nous voulons booster les rendements, surtout dans une région comme Ziguinchor qui regorge de potentialités », a renchéri M. Dia.
Une vision partagée par le directeur régional du développement, Casimir Adrien Sambou, qui voit dans ce forum la preuve que la jeunesse peut impulser la transformation agricole.
« Les technologies présentées sont opérationnelles. Il nous appartient désormais de les intégrer au système productif pour faire évoluer nos pratiques », a-t-il soutenu.
Au-delà des échanges, les organisateurs espèrent que les solutions discutées ici pourront répondre aux défis auxquels font face les agriculteurs sénégalais : mécanisation adaptée, gestion durable des ressources, techniques de culture novatrices…
Autant de pistes pour permettre à la Casamance et au Sénégal de franchir un cap vers une agriculture moderne, performante et mieux préparée à l’avenir.
Gaustin DIATTA (Correspondant)


