La 15ᵉ édition du Forum mondial des Services de Conseil agricole rural (Gfras) s’est ouverte hier, mardi 11 novembre, au Cicad de Diamniadio. Placée sous le thème : « Le conseil agricole dans l’enseignement supérieur et dans les politiques et programmes agricoles », cette rencontre est une opportunité pour réfléchir et remodéliser les techniques, afin que l’agriculture et l’élevage soient productifs.
RUFISQUE – Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage (Masae), Mabouba Diagne, a présidé, ce mardi 11 novembre, l’ouverture de la 15ᵉ édition du Forum mondial des Services de Conseil agricole rural (Gfras). Cette rencontre a mobilisé une palette de participants, dont le secrétaire d’État chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan, le ministre de l’Enseignement supérieur, le directeur de l’Ancar, etc. Hur Ben Corrêa da Silva, président du Conseil du Gfras, estime que l’objectif de ce forum est de partager des expériences mondiales sur la manière dont les services agricoles abordent les défis actuels, notamment le changement climatique et les budgets serrés. « Le Gfras cherche à identifier les meilleures pratiques et les moyens durables d’accroître la sécurité alimentaire et la prospérité économique par des pratiques durables », a-t-il souligné. Pour ce faire, M. da Sylva a insisté sur l’importance vitale des services de conseil agricole rural « pluralistes » axés sur la demande et orientés vers le marché. Ce, dans l’objectif de réussir la transformation des systèmes alimentaires et atteindre les Objectifs de Développement durable (Odd). Prenant la parole, Mabouba Diagne dit être en phase avec ce plaidoyer. « Nous ne pouvons pas réussir notre agriculture et nous ne pouvons pas réussir le défi de notre souveraineté alimentaire si nous n’accompagnons pas les agriculteurs, l’agriculture familiale », a-t-il déclaré avec force. Selon lui, l’encadrement paysan a un grand rôle à jouer, notamment dans l’utilisation des nouvelles technologies, l’agriculture de précision, la reconstruction du capital semencier… Le ministre demeure persuadé que les programmes et projets qui opérationnalisent la stratégie de notre souveraineté alimentaire peuvent seulement réussir si nous disposons d’un conseil agricole rural fort, efficace et qui répond aux demandes des producteurs et de leurs organisations. « Le Conseil agricole rural doit être à l’écoute. Il doit accompagner, orienter et faire de telle sorte que l’agriculture familiale soit productive », a-t-il suggéré. Pour étayer son argumentaire, M. Diagne a brandi les productions record réalisées ces 18 mois par les « petits producteurs », autrement dit : « l’agriculture familiale ». Il a indiqué que le renforcement de l’appui au Conseil agricole rural pourrait contribuer à relever le défi. Le maire de Diamniadio, Mamadou Moulaye Guèye, a également souligné le rôle fondamental des collectivités territoriales comme « première ligne d’action et de responsabilité dans la mise en œuvre des politiques agricoles ». Il a appelé à une gouvernance davantage territorialisée.
Mohamed DIÈNE (Correspondant)

