Pour renforcer son tissu économique, le gouvernement a lancé, hier, une stratégie nationale dédiée aux Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (Pme-Pmi). Cette initiative vise à apporter un accompagnement plus efficace et plus cohérent à ces acteurs clés.
Pour soutenir davantage l’élan des Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (Pme-Pmi), le gouvernement a officiellement donné, hier, le coup d’envoi d’une stratégie nationale dédiée à ce sous-secteur de l’économie. Cette annonce, portée par la voix du secrétaire d’État au Développement des Petites et moyennes industries, Ibrahima Thiam, incarne la volonté des pouvoirs publics de concrétiser les directives du gouvernement pour un accompagnement plus efficace et plus cohérent de ces entreprises clés.
Après une phase préparatoire, avec une étude de faisabilité et un lancement, en février dernier, cette stratégie nationale entre dans sa phase active avec un dialogue thématique. L’objectif est d’intégrer les perspectives des principaux entrepreneurs des Pme-Pmi, organismes d’encadrement publics et privés dans la conception d’une feuille de route stratégique pertinente et inclusive. « Dans cette continuité et suivant la même démarche, nous sommes présents, aujourd’hui, eu égard à cette stratégie, afin d’inaugurer le dialogue thématique dont la finalité est d’impliquer les acteurs, qu’ils s’agissent des Pme et Pmi », a déclaré M. Thiam
Selon lui, cette stratégie, présentée comme une première dans son approche globale, s’attaquera aux principaux obstacles identifiés par les acteurs du secteur : les difficultés d’accès aux marchés et au financement, le défi de l’intégration des technologies et de l’innovation… L’enjeu est de transformer ces constats en actions concrètes.
S’appuyant sur la loi d’orientation sur les Pme de 2020, la nouvelle stratégie entend consolider ce dispositif et ouvrir la voie à des réformes structurelles. Ibrahima Thiam a indiqué que ces réformes pourraient, entre autres, concerner une redéfinition du statut des Pme, la promotion d’une forme de socialité adaptée et l’instauration de mesures de discrimination positive pour faciliter leur accès aux marchés publics. « La stratégie vise à renforcer le cadre juridique des Pme par des réformes majeures incluant un statut adapté, une dimension sociale spécifique et une discrimination positive pour l’accès aux marchés publics », a expliqué le secrétaire d’État.
Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam, a rappelé le rôle prépondérant des Pme-Pmi dans l’économie nationale. Il a insisté sur la nécessité de mener des réformes significatives pour fouetter la croissance de ces entreprises, soulignant l’importance de rationaliser les structures d’encadrement et de développement existantes. « Il nous faut une autre façon de voir les choses pour surmonter les contraintes », a-t-il déclaré. M. Lam a mis en avant la nécessité pour les Pme de se formaliser, condition essentielle pour faciliter leur accès aux différentes sources de financement disponibles.
Pathé NIANG