Des experts, représentants d’institutions régionales, acteurs communautaires et partenaires techniques et financiers se sont réunis sur le site du barrage de Diama, les 17 et 18 juin, pour réfléchir aux défis et opportunités dans le bassin du fleuve Sénégal.
À l’issue de cet atelier, axé sur la résilience climatique, l’emploi, l’innovation et la prévention des inondations, des recommandations structurantes pour un développement durable et inclusif de la région ont été publiées dans un document partagé avec la presse.
À l’initiative de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), cet atelier a permis d’identifier les enjeux majeurs auxquels font face les communautés vivant autour du bassin du fleuve Sénégal, tout en soulignant les leviers d’action pour renforcer leur résilience.
La première session de l’atelier, consacrée à la résilience climatique et à la prévention des inondations, a mis en lumière l’urgence de renforcer la cartographie des aléas climatiques et d’impliquer davantage les populations locales. Les participants ont recommandé l’extension des digues en amont de Rosso, la promotion des zones d’épandage pour stocker les eaux et l’intégration des relais communautaires dans les efforts de sensibilisation.
Les discussions ont également porté sur l’innovation technologique et sociale. Il a été recommandé de renforcer la coopération entre l’OMVS et les structures productrices et utilisatrices de données, d’améliorer le reporting post-facturation des usagers de l’eau, et de créer un projet régional intégrant les innovations pour une meilleure gouvernance des ressources.
La troisième session a permis d’identifier des perspectives de financement, notamment en lien avec le Plan d’Investissement Climat (PIC 2033) de l’OMVS. Il a également été souligné l’importance d’explorer des mécanismes internationaux et domestiques.
S’agissant de l’économie verte, de l’emploi et de l’inclusion, les participants ont insisté sur le rôle du capital humain et du numérique pour créer de nouveaux métiers. Il a été recommandé de faire de la formation, du financement et de la mise en place d’écosystèmes favorables à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes une priorité.
Un accent particulier a été mis sur l’exploitation du typha, plante envahissante qui pourrait devenir une source d’activités économiques dans le bassin du fleuve Sénégal. Lors de cet atelier régional, la jeunesse et l’entrepreneuriat local ont été placés au cœur des recommandations.
Le soutien à l’innovation locale, le développement de filières à haute valeur ajoutée, l’appui à l’élevage et au secteur rizicole, ainsi que l’organisation d’un atelier dédié au financement vert figurent parmi les propositions fortes. L’inclusion linguistique, à travers la prise en compte des langues nationales dans les solutions numériques, a également été recommandée.
Jeanne SAGNA (Correspondante)