Les échanges extérieurs des États de l’Afrique de l’Ouest se sont traduits en 2024 par une forte amélioration du solde global de la balance des paiements. Selon le rapport annuel de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) publié le 2 juillet, ce progrès est en ligne avec une évolution favorable des termes de l’échange, le regain de mobilisation des ressources sur les marchés financiers internationaux par trois Etats membres et le démarrage des exportations de pétrole brut au Niger et au Sénégal.
Il ressort de ce document, que le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire de 3.013,9 milliards contre un déficit de 3.530,4 milliards de francs CFA en 2023. Concernant la masse monétaire la même source renseigne qu’elle s’est consolidée de 4.223,5 milliards, soit 8,8 % d’une année à l’autre, pour ressortir à 52.014,3 milliards à fin décembre 2024.
« Ce renforcement de la liquidité globale s’est traduit par l’augmentation des dépôts de 2.450,4 milliards, soit 6,6 % et de la circulation fiduciaire qui s’est accrue de 1.773,0 milliards, soit 16,6 %, pour s’établir à 12.447,0 milliards », explique la Banque centrale.
4.814,1 milliards d’Actifs extérieurs nets
Par rapport aux Actifs extérieurs nets (AEN) des institutions monétaires de la sous-région, ont enregistré dans la période sous revue, une hausse de 3.664,9 milliards pour ressortir à 4.814,1 milliards. Le taux de couverture de l’émission monétaire s’est établi à 66,6 % contre 56,3 % un an plus tôt. L’encours des créances intérieures a augmenté de 3.688,5 milliards, soit 6,4 %, par rapport à son niveau de fin décembre 2023, pour se situer à 61.758,3 milliards, à fin décembre 2024.
« Cette évolution est induite par l’effet combiné de la consolidation des créances nettes sur l’Administration Publique Centrale (APUC) et des crédits aux autres secteurs résidents des économies de l’Union. Les créances nettes des banques sur les administrations publiques centrales se sont consolidées de 2.187,7 milliards, soit une hausse de 12,7 % », lit-on dans le document.
En particulier, souligne la Bceao, l’encours de leur portefeuille de titres publics s’est accru de 13,8 % sur les 12 mois de l’année 2024. Il passe de 17.819,1 milliards à fin décembre 2023 à 20.278,0 milliards à fin décembre 2024.
Une baisse des créances nettes
Au niveau de la Banque centrale, le rapport annuel montre également que les créances nettes ont enregistré une diminution de 58,0 milliards (-0,9 %). Ceci, en lien avec la hausse des engagements de la Banque Centrale (+394,3 milliards, dont 392,9 milliards de dépôts), atténuée par l’augmentation des créances des États sur la Banque Centrale (+336,3 milliards).
En outre, le rythme de progression des créances des institutions de dépôt sur les secteurs résidents de l’économie, autres que l’Administration Centrale, a enregistré une baisse pour ressortir à 4,5 % à fin décembre 2024 après 9,4 % en décembre 2023.
Mariama DIEME