Présidant ce mardi à Dakar un atelier de présentation et partage du projet du nouveau code de la marine marchande à des acteurs du secteur, Bécaye Diop a évoqué les avantages qui vont découler de l’adoption de ce code. Le directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes estime qu’il va se conformer à ce qui se fait dans le reste du monde.
« Ce code va inclure des dispositions qui reflètent des pratiques nouvelles dans le secteur maritime, adossées aux normes et régulations internationales en vigueur avec des règles juridiques locales. »
Selon le DG de l’ANAM, cela permettra d’attirer les investisseurs. A noter que le code maritime du Sénégal a été mis en pratique à partir de 1962. Il a été révisé en 2002. Cependant, plusieurs voix se sont levées pour dénoncer ses limites. Donc, une refonte a débuté pour changer certains points.
« Le code avait besoin d’une mise à jour et nous voulons que toutes les parties prenantes puissent apporter leur contribution. Après concertation, on fera le nécessaire pour que ce code redessine le visage de la marine marchande sénégalaise », souligne par ailleurs Bécaye Diop.
De son côté, Isabelle Rouche, avocate du cabinet Asafo&Co, partenaire de l’ANAM dans l’élaboration du nouveau code, a expliqué le pourquoi de ce besoin de changement. « Le secteur maritime sénégalais a profondément évolué. Et le code de 2002 ne reflétait pas ces profondes mutations car aujourd’hui, le Sénégal est un acteur majeur du secteur maritime mais également du secteur pétrolier et gazier. Nous avons rédigé un projet de code moderne en anticipant les besoins de la République du Sénégal. Nous avons travaillé sur le régime juridique applicable aux drones maritimes, aux navires autonomes, aux îles artificielles. Ce sont des problématiques auxquelles le Sénégal n’est pas encore confronté aujourd’hui mais il le sera demain ».