Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé, mardi 27 mai, un montant record de 11 milliards de dollars de nouvelles opérations pour l’année 2024. Ce montant comprend 5,5 milliards de dollars consacrés au financement climatique, soulignant ainsi le rôle central de l’institution dans la stimulation d’une croissance inclusive et de la résilience en Afrique.
L’annonce a été faite dans le cadre de la Revue annuelle de l’efficacité du développement (Raed) 2025 de la Banque, un rapport exhaustif évaluant son impact sur le soutien au développement à travers le continent africain au cours de l’année écoulée. En 2024, la Bad a atteint un record de 11 milliards de dollars d’investissements, dont 5,5 milliards consacrés au financement climatique. Dans un contexte international marqué par des turbulences économiques mondiales, des tensions géopolitiques, une recrudescence des conflits et des pressions climatiques croissantes, l’Afrique continue de faire preuve d’une résilience remarquable.
La Revue illustre la réponse de la Banque à ces défis ainsi que son travail avec les pays africains pour accélérer la croissance inclusive, renforcer la résilience et stimuler le développement à long terme du continent. Le rapport présente les principales réalisations dans le cadre des priorités stratégiques visant à stimuler la transformation de l’Afrique, connues sous le nom de « High 5 » : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations africaines. Intitulée « Soutenir la résilience de l’Afrique et stimuler la transformation », la Revue met en lumière les résultats obtenus en 2024, première année de mise en œuvre de la nouvelle Stratégie décennale 2024-2033 du Groupe de la Banque. Elle constitue également la première évaluation réalisée dans le cadre du nouveau Cadre de gestion des résultats (Cgr) .
La Revue révèle quelques résultats clés pour 2024. Par exemple, 14 millions de personnes ont eu accès à de meilleurs soins de santé, tandis que cinq millions ont bénéficié d’un accès à l’eau potable et 260.000 emplois directs ont été créés ; 3,5 millions de personnes ont bénéficié d’un meilleur accès aux transports, renforçant ainsi les corridors commerciaux et l’intégration régionale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Par ailleurs, près d’un million de personnes ont bénéficié d’un accès à l’électricité et d’une augmentation de plus d’un gigawatt de la capacité de production, provenant principalement de sources d’énergie renouvelable ; 1,5 million d’agriculteurs ont eu accès à des technologies climato-intelligentes et 25.000 entreprises agro-industrielles ont bénéficié d’un soutien, renforçant ainsi la sécurité alimentaire. « Le potentiel de l’Afrique est illimité, mais pour concrétiser les opportunités, des investissements stratégiques à grande échelle sont nécessaires », a déclaré Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, lors de la présentation de la Revue annuelle.
« Dans un monde confronté à ses propres défis, le moment est venu pour les institutions africaines, dont la Banque, de prendre l’initiative de mener la transformation du continent », a-t-il ajouté. La Revue annuelle de l’efficacité du développement (Raed), publiée chaque année, évalue les progrès réalisés par le Groupe de la Banque africaine de développement dans sa contribution au développement durable du continent. Elh. I. THIAM (Envoyé spécial en Côte d’Ivoire)