La Caisse des dépôts et consignations (Cdc) et la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc (Cdg) veulent intensifier leur coopération afin de renforcer leurs moyens financiers. Cette ambition a été affirmée, hier, en marge d’une visite de 72 heures, à Dakar, du directeur général du Cdg, Khalid Safir.
Sous un ciel éclairé, le vent frais, accentué par la brise marine, souffle sur les Mamelles et ses environs. Sur le site de l’ancienne piste de l’aéroport, les différentes parcelles sont mises en exergue et identifiables grâce à des bornes blanches. Les rues et routes sont déjà tracées. En costume sombre, Khalid Safir, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (Cdg) du Maroc, parcourt du regard cet horizon dégarni. Cette visite sur ce site de 30 hectares est une étape de son séjour à Dakar, qui va du 1er au 3 mai. Un projet similaire existe au Maroc où l’ancienne piste d’un aéroport a été valorisée en un projet immobilier. Vu les relations entre le Sénégal et le Maroc et les missions similaires entre la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) et la Cdg, l’intensification du partenariat s’impose une année après la signature d’un mémorandum d’entente, selon M. Safir. « Nous avons fait le point sur l’état d’avancement du mémorandum d’entente qui nous lie depuis plus d’un an. Ce, afin d’identifier les possibilités de coopération entre les deux caisses en termes de projets, de chantiers que nous pouvons conduire ou réaliser ensemble, de partenariat bilatéral basé sur les relations amicales et fraternelles entre nos deux pays », a-t-il déclaré.
Le directeur général de la Cdg s’est dit impressionné par les chantiers qui poussent et transforment le visage de la capitale sénégalaise. « Notre rencontre a été l’occasion de visiter un certain nombre de chantiers et de projets de la Caisse des dépôts et consignations. Je suis impressionné par le nombre de chantiers que j’ai vus sur toute la route. C’est une ville en chantier, ce qui est révélateur du dynamisme de l’économie », a ajouté M. Safir. Le directeur général de la Cdc du Sénégal, Fadilou Keïta, a affirmé qu’une coopération accrue entre ces institutions sœurs permettra aux deux pays une exploitation optimale de leur potentiel. « Nous avons une convention depuis une année. Maintenant, nous explorons des pistes de collaboration, mais surtout nous réfléchissons à l’heure de la mise en œuvre de l’Agenda de transformation nationale « Sénégal 2050 », aux projets sur lesquels nous pourrions nous positionner en tant qu’institutions sœurs. Les Caisses de dépôts et consignations sont connues dans le monde. La Cdg, par exemple, a 60 ans d’existence. Celle du Sénégal va bientôt fêter ses 18 ans. Donc, nous avons énormément de choses à apprendre », a estimé M. Keïta. Il a ajouté que le partenariat en vue permet de capitaliser sur énormément de domaines. « Au Maroc, tout ce qui se fait en matière d’investissement, d’immobilier, de financement, se fait quasiment avec la Cdg. Aujourd’hui, en signant une convention avec cette caisse, nous permettons à notre groupe de capitaliser de nouvelles expériences. Nous discutons des problématiques majeures de financement de nos économies et surtout d’en faire des véhicules crédibles pour nos pays endettés. Ce sont des niches importantes pour la mobilisation financière », a expliqué le Dg de la Cdc.
Demba DIENG