L’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a profité de la cérémonie de lancement de sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement (Bad) pour partager sa vision visant à transformer cette institution. Selon lui, celle-ci repose sur des actions concrètes, articulées autour de cinq axes stratégiques.
Premièrement, il s’engage à mobiliser des ressources tout en préservant la notation triple A de ladite institution. Il voudrait également soutenir en particulier les réformes fiscales pour permettre à l’Afrique de réduire les flux financiers illicites qui lui privent de 90 milliards de dollars chaque année.
Deuxièmement, M. Hott promet de dynamiser le secteur privé en proposant l’établissement d’une vice-présidence dédiée au secteur privé qui va mobiliser des ressources et exécuter des opérations avec le secteur privé. « Il faut un secteur privé, notamment les banques et les institutions et établissements financiers qui sont en Afrique. Je voudrais également travailler avec nos États pour réduire ce qu’on appelle la prime de risque africaine », dit-il.
Troisièmement, il s’engage à renforcer drastiquement la capacité d’exécution des projets financés par la Bad tout en multipliant les opérations transformatrices et à grande échelle.
Quatrièmement, le candidat promet de moderniser la banque. « Son efficacité interne sera améliorée grâce à des systèmes d’incitation basés sur la performance, à la digitalisation des processus et à une gestion optimisée des talents », soutient-il, rassurant que cette banque sera plus agile et plus rapide dans les opérations et interactions avec les parties prenantes.
Le cinquième et dernier axe stratégique porte sur la consolidation des partenariats pour maximiser les ressources concessionnelles, encourager l’innovation et renforcer les échanges de meilleures pratiques.
Amadou Hott a remercié le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de l’avoir choisi comme candidat du Sénégal. « Son soutien constant démontre sa volonté de mettre en œuvre des talents au service d’une Afrique prospère », dit-il.
A. DIOUF