La réforme du Code des douanes, lancée hier, vise à adapter le texte aux enjeux en matière de simplification et de dématérialisation des procédures tout en garantissant la transparence.
Dix ans après l’adoption du dernier texte, l’État a lancé, hier, le processus de réforme du Code des douanes. Après L’exercice « s’inscrit dans une logique de refondation de notre cadre juridique, en cohérence avec les objectifs de redressement des finances publiques et de promotion d’une économie plus résiliente, plus compétitive et plus durable », a expliqué Bassirou Sarr, directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, qui présidait l’atelier de lancement des travaux.
Le nouveau texte qui doit s’aligner sur la « Vision 2050 » devrait refléter les ambitions du gouvernement en matière de performance, d’efficacité, de redevabilité et d’adaptation aux mutations contemporaines. Face à ces défis, a expliqué M. Sarr, la réforme du Code des douanes « doit aboutir à un instrument juridique moderne, cohérent et orienté vers l’avenir ». Toutefois, cette révision ne saurait se limiter « à une simple mise à jour réglementaire ; elle doit être pensée comme un véritable catalyseur de performance économique au bénéfice direct de ses usagers, au premier rang desquels figurent les opérateurs économiques ».
À travers une « simplification audacieuse » des procédures et une dématérialisation intégrale des formalités, dit-il, la réforme permettra d’enlever les goulots d’étranglement tout en instaurant une planification logistique et financière optimisée des opérations commerciales. Se mettre aux normes de l’Omd Le directeur général des Douanes, Babacar Mbaye, a relevé que la matière douanière est « dynamique et très évolutive ».
Elle doit, en permanence, se conformer aux standards internationaux et aux meilleures pratiques recommandées par l’Organisation mondiale des douanes (Omd). « Dans cette perspective et tenant compte de notre environnement national, l’administration des Douanes est appelée à actualiser et à mettre à jour ses stratégies et dispositifs opérationnels en vue de faire face, avec efficience, à ces nouveaux enjeux et améliorer en même temps ses performances dans l’exercice de ses missions fiscales, économiques et sécuritaires », a-t-il soutenu.
Babacar Mbaye a rassuré que cette révision prendra en charge les préoccupations de tous les partenaires de l’administration douanière, notant qu’elle sera menée « en toute transparence et dans la tradition continue de concertation ». Le représentant du secteur privé, Étienne Sarr, espère que cette réforme s’inscrira dans la dynamique amorcée par le Code des douanes de 2014 en renforçant la compétitivité de l’entreprise, afin qu’elle puisse contribuer au rayonnement de l’économie sénégalaise. I
l n’a pas manqué de rappeler les préoccupations de l’entreprise qui s’articulent autour de la célérité des opérations, de la simplification des procédures rationalisées et transparentes, ainsi que de la promotion du partenariat économique avec le privé.
Souleymane Diam SY