La réforme de la gouvernance économique et financière mondiale est aujourd’hui primordiale, afin de « corriger les déséquilibres systémiques » hérités du passé, et qui continuent d’entraver des efforts internes de développement des pays. C’est ce qu’a soutenu le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tient à Séville, en Espagne.
Avec la tenue de cette 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, qui se déroule du 30 juin au 3 juillet 2025 à Séville, l’Espagne réaffirme, selon le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, son engagement en faveur de l’idéal de progrès pour tous. Ceci, à l’heure où le monde traverse une crise multiforme qui risque de reléguer au second plan l’agenda pour le développement.
« J’encourage le Secrétaire Général des Nations Unies et tous les acteurs mobilisés autour de l’Engagement de Séville pour l’action, un document ambitieux qui marque une étape importante dans notre quête collective d’un financement du développement durable plus innovant, plus solidaire et plus efficace », a dit le président Diomaye.
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Mais, pour le chef de l’État sénégalais, « afficher leurs ambitions ne suffit pas ». « Avancer sur le chemin du développement durable et solidaire requiert de l’action. Premièrement, la réforme de la gouvernance économique et financière mondiale afin de corriger les déséquilibres systémiques hérités du passé, et qui continuent d’entraver nos efforts internes de développement », a-t-il plaidé.
Pour une participation « plus conséquente » des pays du sud
D’ailleurs, il rappelle que c’est pourquoi le Sénégal soutient l’appel du Document final de Séville pour une gouvernance économique mondiale « plus inclusive, et plus équitable ». Mais également, le président du Sénégal souhaite une participation « plus conséquente » des pays du sud dans le processus décisionnel des institutions de Bretton Woods, notamment leinstitutions de Bretton Woods Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Deuxièmement, il est impératif pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye de poursuivre le travail de réforme de la fiscalité internationale. L’objectif étant pour lui, de lutter « plus efficacement » contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites. Mais aussi, de « renforcer la transparence » et de s’assurer que l’impôt soit acquitté là où la richesse est créée, c’est-à-dire dans les pays où les compagnies mènent leurs activités et tirent leurs profits. A ce propos, le président Faye a indiqué que le Sénégal soutient les négociations en cours pour l’adoption d’une Convention-cadre internationale sur la coopération fiscale.
Mariama DIEME