132 projets et plus de 2400 milliards de FCfa, c’est le montant total des finacement de la Banque africaine de développement au Sénégal depuis sa création en 1964. Hier, lors de la célébration de son 60e anniversaire à Dakar, la Bad a marqué son engagement à appuyer le nouveau référentiel des politiques publiques l’«Agenda Sénégal 2050».
Créée le 10 septembre 1964, la Banque africaine de développement (Bad) a accordé son premier financement au Sénégal en 1972. Il s’agissait de prêt 1,2 milliard de FCfa pour le développement de petites et moyennes entreprises. L’histoire a été rappelée par Mohamed Chérif, représentant résident de la Bad au Sénégal. Au total, depuis début des opérations de la Bad au Sénégal, la banque a approuvé un total de 132 projets en faveur du Sénégal pour un montant cumulé de plus de 2 470 milliards de FCfa dans les domaines de l’agriculture, les infrastructures, l’accès à l’eau et à l’énergie… « En 2024, le portefeuille actif de la banque comprend 39 opérations pour un engagement total de 1 630 milliards FCfa. Le portefeuille du secteur public comprend 35 opérations évaluées à 1 550 milliards FCfa soit (95%) du total des engagements. En ce qui concerne les opérations du guichet secteur privé, les engagements de la Banque s’élèvent à 82,15 milliards de FCFA », a listé Abdourahmane Sarr, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
La vitalité de la coopération avec la Bad s’affirme de jour en jour, selon Mohamed Chérif qui a indiqué que la Bad est «totalement engagé» à soutenir le nouveau référentiel des autorités l’« Agenda Sénégal 2050 ». La Bad matque son engagement ferme pour accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre effective efficace et efficiente des priorités nationales», a-t-il dit. Pour Abdourahmane Sarr, la Bad est l’une des meilleures au monde, opérant dans un continent où la pauvreté est persistante. « Il y a donc nécessité de faire en sorte que ce pourquoi la banque est l’une des meilleures banques se retrouve dans les performances des pays bénéficiaires », a préconisé le ministre de l’Economie.
Mais M. Sarr estime que la Bad va relever ce défi car sa nouvelle stratégie décennale lui permettra d’accompagner les Etats dans leur transformation systémique. «Il s’agira d’un changement d’approche dans tous les domaines, y compris la coopération et les méthodes de financement de nos économies, avec comme finalité, d’une part l’assainissement des cadres macroéconomiques pour une meilleure maitrise de notre endettement, et d’autre part davantage impliquer le secteur privé dans le financement du développement. Pour ce faire, la Bad devra davantage prendre de risque tout en maintenant sa notation », a conclu Abdourahmane Sarr.
Babacar Guèye DIOP