Le Congo et le Sénégal sont une illustration « trop parfaite » de la faiblesse des échanges entre les pays africains. D’où l’urgence selon le Premier ministre, Ousmane Sonko, de mettre en place un comité ad hoc chargé de réfléchir, d’approfondir les pistes de coopération entre les deux parties. Il s’exprimait jeudi, à Dakar, lors de la conférence conjointe avec son homologue congolais, Anatole Collinet Makosso.
Le Sénégal et le Congo entretiennent des relations depuis les indépendances et des accords ont été signés en 1970. Et, selon le Premier ministre, Ousmane Sonko, beaucoup d’autres sont en discussion et pourront être signés certainement prochainement. Et en conférence de presse conjointe jeudi, avec son homologue congolais, Anatole Collinet Makosso, le Pm sénégalais a souligné que des accords ont été signés dans le cadre de la coopération militaire, de la défense et de la sécurité, de l’enseignement supérieur, de la culture, le transport, etc.
« Ce qui était important aujourd’hui, c’est d’acter des mesures de relance de cette coopération, à travers la réactivation de la Commission mixte paritaire qui ne s’est pas réunie depuis 2018. Mais, à travers la décision que nous avons prise de mettre en place un comité ad hoc qui se chargera de réfléchir, d’approfondir les pistes de coopération qui ont été évoquées aujourd’hui, dans les secteur économiques importants, sur lequel nos deux pays peuvent s’enrichir mutuellement », a expliqué le Premier ministre, Ousmane Sonko.
Renforcer les échanges intra-africains
Parmi ces secteurs, le chef du gouvernement du Sénégal a cité celui de l’énergie, de l’exploitation forestière particulièrement le bois, mais, le secteur de l’agriculture également. « C’est extrêmement important pour nous dans cette dynamique de coopération intra-africaine, de renforcer les échanges intra-africains et le Congo et le Sénégal sont une illustration trop parfaite de la faiblesse des échanges entre les pays africains », a-t-il dit.
Avec l’effectivité de la Zone de libre-échange continental africain (Zlecaf), il urge selon Ousmane Sonko, de renforcer le libre-échange entre les pays africains. « Cette rencontre arrive à point et nous permettra dans le cadre bilatéral de faire de Brazzaville et Dakar, un axe de coopération qui pourra être donné en exemple au reste de l’Afrique et qui nous permettra ensemble de hisser les économies de nos pays à un niveau très élevé », a-t-il souligné.
Mariama DIEME