Après la première phase du programme stratégique d’opportunités pour le Sénégal (Cosop) 2019-2024, le Sénégal et le Fonds international pour le développement agricole (Fida) engagent la réflexion sur le continu de la deuxième phase du projet stratégique 2026-2032. Cette nouvelle feuille de route sera alignée sur la Vision 2050 pour répondre à l’appel des autorités sénégalaises en matière de souveraineté alimentaire.
MBOUR – Le programme stratégique d’opportunités pour le Sénégal (Cosop) 2019-2024 a été passé en revue, ce jeudi, à l’occasion de la rencontre entre les parties prenantes. L’objectif de cette rencontre est de s’inspirer des résultats des six dernières années pour dégager une nouvelle feuille de route pour 2026-2032.
Fruit d’un partenariat stratégique entre le Fonds international de développement agricole (Fida) et le gouvernement du Sénégal, ce programme essentiellement orienté vers l’agriculture et l’élevage participe à la résilience des communautés locales, la création d’emplois et l’amélioration des systèmes de production agricole.
Plus de 555 milliards de francs CFA dans le secteur agrosylvopastoral
Avec une vingtaine de projets déjà mis en œuvre, ce bel exemple de coopération a permis d’injecter une enveloppe globale estimée à environ 900 millions de dollars américains, soit plus de 555 milliards de francs CFA dans le secteur agrosylvopastoral ces six dernières années.
Dans sa nouvelle phase, le programme stratégique d’opportunités pour le Sénégal sera arrimé aux orientations politiques déclinées dans l’agenda national de transformation.
« On va définir le cadre stratégique de l’intervention des activités du Fida dans le pays pour les prochaines années. Donc, il s’agit de voir quelles sont les priorités, quels sont les objectifs stratégiques et comment on peut créer de la valeur. Mais aussi, on veut appuyer le gouvernement dans sa vision de 2050 », a fait savoir Mateo Marchisio, représentant pays du Fida.
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Avant de poursuivre : « Pour le futur, on est à l’écoute. Nous sommes une institution financière, on répond à la demande du pays. Donc, si le gouvernement veut financer le développement, sa transformation rurale, on peut mettre à disposition les financements nécessaires ».
Présidant la rencontre, le secrétaire d’État aux Coopératives et à l’encadrement paysan, le Dr Alpha Ba, a salué les efforts fournis par ce partenaire technique et financier.
Il a aussi rappelé les importantes réalisations du Cosop 2019-2024, en matière d’emploi, d’aménagement de l’espace pour la vaccination du cheptel mais également pour la construction de pistes rurales qui participent au désenclavement de certaines zones à fortes potentialités agricoles.
D’où l’importance, pour lui, « d’intégrer les organisations paysannes, la société civile et d’autres partenaires au développement, dans cette dynamique de renforcement des capacités de production agricole et pastorale en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire ».
Diégane DIOUF (Correspondant)