Le Sénégal a mis en place une stratégie de rationalisation de ses dépenses publiques avec un objectif clair : ramener son déficit budgétaire à la norme communautaire de 3 % du PIB d’ici 2027. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, lors d’un atelier consacré à la préparation du projet de loi de finances 2026.
Cette stratégie, conçue pour soutenir la consolidation budgétaire, est une réponse directe à la situation financière « critique » révélée par un récent audit de la Cour des comptes. En mettant l’accent sur une meilleure rationalisation des dépenses publiques, l’État entend restaurer progressivement ses équilibres sans compromettre sa capacité à assurer ses missions essentielles.
Au cours de cet atelier, le ministre Cheikh Diba a insisté sur l’importance de partager et d’expliciter les nouvelles orientations de la circulaire budgétaire. L’objectif était de permettre aux différents acteurs d’avoir une « compréhension commune » des directives, afin d’accélérer le processus de programmation et d’améliorer la qualité des documents budgétaires pour la période 2026-2028.
Le Directeur général du Budget, Massamba Dieng, a souligné l’utilité de ces échanges pour identifier les difficultés rencontrées lors de l’exécution des budgets précédents et proposer des solutions concrètes pour 2026. Il a notamment cité l’exemple des transferts en capital vers les dépenses d’investissement de l’État, un domaine où des défis persistent et qui pourrait être optimisé pour une plus grande « efficacité » de la dépense publique.
Djibril DIAO