Le fonds d’appui au développement du secteur rural ( Fadsr) a initié, ce mardi, à Saly, une retraite de trois de trois jours ( du 4 au 6 novembre) pour aligner sa nouvelle feuille de route aux orientations stratégiques du gouvernement. L’objectif est de trouver de nouveaux mécanismes de financement pour booster l’agriculture en zone rurale.
MBOUR – Aux côtés de l’agrobusiness et des grands producteurs, l’agriculture familiale constitue l’un des principaux atouts du Sénégal pour atteindre ses objectifs de souveraineté alimentaire. Ce type d’agriculture pratiquée globalement dans les zones rurales est aujourd’hui à la quête d’une modernisation pour mieux valoriser son potentiel et booster son impact sur l’économie. Face à ces enjeux, le Sénégal, à travers le fonds d’appui au développement du secteur rural ( Fadsr), a décliné une nouvelle feuille route quinquennale ( 2027-2030).
En effet, ce document stratégique a pour objectif de renforcer les mécanismes de financement destinés à la modernisation de l’agriculture rurale. Ainsi, un atelier d’orientation et de cadrage du plan stratégique de développement du Fdsr, s’est ouvert, ce mardi( du 4 au 6 novembre), à Saly. Venu présider les travaux, Dr Alpha Ba, secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement paysan, a estimé que : « l’agriculture dans sa forme actuelle ne peut pas atteindre les objectifs du gouvernement tant qu’on ne trouve pas des mécanismes de financement appropriés ». Il a donc invité les autorités chargées du développement du monde rural à s’aligner au référentiel Sénégal 2050, en apportant des innovations porteuses de nouvelles méthodes de recherche de financement.
Cette nouvelle orientation portée par le fonds d’appui au développement du secteur rural va donc introduire, dans les projets liés à l’agriculture familiale, la dimension climat, qui fait partie des nouvelles priorités du monde. A noter que les petits producteurs disposent de techniques endogènes qui peuvent servir de moyens de productions agricoles respectueux des normes environnementales.
A la question de savoir si les producteurs ruraux peuvent soutenir la croissance des productions agricoles, l’administrateur du Fadsr , Mamadou Lamine Sonko, a déclaré que l’agriculture familiale peut participer à l’atteinte de notre souveraineté alimentaire. « Ce sont ces nouveaux mécanismes-là, sensibles au climat, qu’il faut mettre en branle pour permettre au monde rural de booster la production et d’atteindre la souveraineté alimentaire. C’est ça le défi auquel nous sommes confrontés. Mais également, territorialiser le mécanisme de financement du Fadsr pour toucher l’ensemble des cibles dans le monde rural », a expliqué M. Sonko.
Diégane DIOUF ( Correspondant)


