L’association « Guné » de Kolda a lancé deux projets au bénéfice des femmes et des élèves. Estimés à hauteur de 100 millions de FCfa, ces programmes sont mis en place pour encourager l’entrepreneuriat féminin et le maintien des enfants à l’école, particulièrement les filles. La cérémonie s’est déroulée, hier, vendredi, à la mairie de Kolda.
KOLDA – L’association « Guné » de Kolda a organisé, hier, à la mairie de la ville, une cérémonie de lancement de deux projets en rapport avec l’éducation et l’entrepreneuriat féminin. L’objectif principal est de garantir le droit à une éducation inclusive, équitable et de qualité à Kolda. Concernant l’entrepreneuriat, le but est de promouvoir une économie sociale, écologique et inclusive. Dr Bouraima Diao, président de l’association « Guné » de Kolda, s’est réjoui de cette opportunité. « C’est un grand plaisir de partager le contenu de ces deux nouveaux projets financés par la mairie de Barcelone avec laquelle nous travaillons depuis 10 ans », a-t-il dit. En effet, c’est une Ong catalane, dénommée « Fondation Guné », qui a financé les deux projets. Selon sa directrice, Monica Solé, le montant s’élève à 100 millions de FCfa. Pour elle, il est indispensable d’aider les femmes à atteindre une autonomie économique afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Ainsi, 328 parmi elles, regroupées au sein des coopératives, vont bénéficier de ces financements pour se lancer dans l’entrepreneuriat.
Selon Bouraima Diao, elles vont s’activer dans l’aviculture et le maraîchage, après des séances de renforcement des capacités. Toutefois, certaines ont des soucis liés à l’accès au foncier, tandis que d’autres peinent à se formaliser. La représentante départementale du ministère de la Famille et des Solidarités, Awa Diop Diédhiou, a promis un soutien pour remédier à ce manquement. « Je m’engage à faire le nécessaire pour vous faciliter les démarches administratives pour bénéficier des financements », a-t-elle affirmé. Dans le domaine éducatif, sept établissements élémentaires et deux Collèges d’enseignement moyen (Cem) ont été ciblés. Ainsi, le défi est d’encourager les enfants, tout en prenant soin de l’environnement des filles. « Les mariages précoces chez les filles et la pauvreté sont des facteurs qui encouragent l’abandon des études à Kolda », a indiqué l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) Birane Tine. Mais, il a réaffirmé son engagement à lutter pour le maintien des élèves dans les établissements scolaires de Kolda.
Tidiane SOW