La coopération entre le Sénégal et la Chine franchit un nouveau cap dans le domaine industriel. À travers l’APROSI (Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels), les deux pays ont signé un mémorandum d’entente pour l’implantation d’unités industrielles dans plusieurs régions stratégiques : la Casamance, Touba et Matam.
Dans ce contexte, une délégation chinoise conduite par Hu Chunhua, Vice-Président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a visité la Plateforme industrielle internationale de Diamniadio (P2ID) en compagnie du Directeur général de l’APROSI, Amadou Guèye. Ils ont notamment inspecté deux nouveaux hangars construits par des techniciens chinois, destinés respectivement à la fabrication de vêtements et à la production de cartons.
La P2ID, fer de lance du programme industriel sénégalais, a été réalisée en deux phases:
-La première, mise en service en 2018, s’étend sur 13 hectares. Elle comprend 4 hangars industriels et un immeuble administratif, pour un coût de 25 milliards FCFA financés par l’État du Sénégal.
– La seconde phase, inaugurée en décembre 2023, couvre 40 hectares. Elle abrite 17 hangars, une cité résidentielle de 1 400 logements et peut accueillir plus de 60 entreprises, avec une capacité potentielle de 23 000 emplois. Ce développement a été rendu possible grâce à un financement de 60 milliards FCFA de l’Eximbank China.
Sur la chaîne publique, la RTS, Amadou Guèye a rappelé que, dans le cadre de Sénégal Vision 2050, l’ambition est de créer dans un premier temps 8 pôles industriels, avant de passer à 14 puis 45 sur le long terme. Concernant Diamniadio, l’objectif est de faire évoluer le nombre d’emplois directs de 4 900 à 20 000 dans les années à venir.
Ce partenariat stratégique confirme la place de Diamniadio comme un hub industriel régional, et s’inscrit dans une dynamique de décentralisation de l’industrialisation, visant à booster l’emploi et la transformation locale dans toutes les régions du pays.
C.G. DIOP