L’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea) souhaite une action coordonnée pour une meilleure promotion de l’économie circulaire. L’assemblée générale annuelle, ouverte, hier, à Addis-Abeba, en Ethiopie, se veut une plateforme de dialogue pour l’alignement des initiatives en cours, l’harmonisation des approches politiques et la création d’une vision commune pour le développement régional de l’économie circulaire.
ADDIS-ABEBA – L’Assemblée générale annuelle de l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea) a été ouverte, hier, à Addis-Abeba (Ethiopie). C’était en présence des représentants des 21 pays membres dont le Sénégal mais aussi des partenaires techniques et financiers. L’alliance cherche, à travers cette réunion, à promouvoir l’alignement des initiatives nationales, régionales et continentales en matière d’économie circulaire. Cela, afin de favoriser la cohérence, la mobilisation dynamique (politique et technique) pour mettre en œuvre les feuilles de route nationales en matière d’économie circulaire conformément à la recommandation de l’Union africaine, l’exploration du rôle des institutions et des cadres régionaux pour stimuler l’industrialisation et l’intégration de l’économie circulaire dans les chaînes de valeur africaines.
L’alliance veut aussi l’approfondissement de la collaboration entre les pays membres et les partenaires techniques régionaux afin d’accélérer l’harmonisation des politiques, l’innovation et les investissements. « Depuis le lancement du Plan d’action de l’Union africaine sur le continent en juillet 2025, une forte dynamique a été construite pour le développement de l’économie circulaire en Afrique. Cette conférence est donc arrivée au bon moment pour nous permettre d’explorer nos partenariats internationaux et de promouvoir des solutions innovantes qui permettront d’améliorer l’économie circulaire en Afrique », a déclaré Charles Nyandiga, responsable Environnement au Pnud. Selon lui, l’Assemblée générale 2025, placée sous le signe de l’alignement continental pour la transformation de l’économie circulaire en Afrique, « est un appel à unir nos efforts, à améliorer notre impact, à accélérer la transition de l’Afrique vers un avenir durable, inclusif et prospère ».
A l’en croire, en Afrique, les initiatives sur l’économie circulaire sont nombreuses. Les gouvernements adoptent des politiques, les entreprises pilotent des solutions innovantes et les entrepreneurs démontrent la viabilité commerciale des pratiques circulaires. Mais la plupart des efforts restent fragilisés et localisés, limitant la capacité du continent à développer des économies de taille et des marchés régionaux. « Cette réunion est une opportunité pour mieux nous aligner afin de développer des initiatives nationales, régionales et continentales pour que la transition vers l’économie circulaire en Afrique soit cohérente, disponible et impactant », a insisté M. Nyandiga.
Il a souligné la nécessité d’utiliser des plateformes d’intégration régionale pour le développement de l’économie circulaire en Afrique. Poursuivant, le responsable Environnement du Pnud a soutenu que les transitions vers l’économie circulaire nécessitent des investissements et des solutions innovantes. « Notre défi pour cette réunion est d’explorer des moyens durables de mobiliser des financements et d’améliorer l’innovation pour s’assurer que les projets d’économie circulaire sont bancables, inclusifs et climatiquement intelligents », a estimé Charles Nyandiga. Pour sa part, Nathaniel Oluoch Agola, économiste en chef à la Banque africaine de développement (Bad), a félicité la Commission de l’Union africaine pour l’annonce récente de son Plan d’action sur l’économie circulaire. Pour lui, ce document sert de guide pour dynamiser l’agenda de l’économie circulaire sur le continent africain. Ce plan définit la manière dont l’Afrique peut transformer la circularité en un moteur de compétitivité, de résilience et d’opportunité.
De notre envoyé spécial en Ethiopie, Ndiol Maka SECK