À Abidjan, plus on approche de la date du 29 mai, plus la tension monte. Les différentes délégations des pays ayant un candidat en course multiplient les rencontres informelles et mettent les bouchées doubles pour engranger un maximum de soutiens d’ici demain. D’ailleurs, le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, est arrivée hier, mardi, à Abidjan.
Elle y rejoint son homologue Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, par ailleurs gouverneur du Sénégal au sein du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (Bad).
M. Sarr se trouve dans la capitale ivoirienne depuis dimanche dernier. Il a pris part aux différentes réunions tenues jusqu’ici par ce Conseil des gouverneurs, instance qui joue un rôle central dans le choix du futur président de la Bad. Dans cette perspective, cette entité, présidée par le ministre de l’Économie de la Côte d’Ivoire, Nialé Kaba, va rencontrer, ce mercredi, les différents candidats. Une sorte d’audition appelée dans le jargon de la Banque « Conversation avec les candidats », qui a tout l’air d’un entretien avec un jury.
Si l’élection ne se décidera pas à l’occasion de ce face-à-face Gouverneurs-Candidats, il n’en demeure pas moins qu’il pourrait être déterminant dans le choix du futur élu. Déjà, lundi, ce Conseil des gouverneurs avait tenu, le même jour, sa première réunion de bureau, sa réunion du Comité directeur conjoint ainsi qu’une réunion informelle en lien avec l’élection du président de la Banque. Évidemment, toutes ces rencontres se sont déroulées à huis clos.
C’est à l’issue de la quatrième séance du Conseil des gouverneurs, ce jeudi 29 mai, dans l’après-midi, que le nom du vainqueur de l’élection sera dévoilé. Les candidats en lice sont le Sénégalais Amadou Hott, le Mauritanien, Sidi Ould Tah, la Sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, le Tchadien, Mahamat Abass Tolli et le Zambien Samuel Munzele Maimbo.
Elhadji Ibrahima THIAM, Envoyé spécial à Abidjan